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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0130
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LA SOURCE ET SES ABORDS
procéder à des travaux : il les commémore par un autel qui ne porte aucune dédicace mais
mentionne sa qualité d’élu de Yarhibôl à son poste. L’attribution des constructions allait
ainsi de soi. La coutume s’est formée de rendre grâces au dieu anonyme auprès de la
source. Certains épimélètes l’ont suivie, mais à titre privé, « pour leur vie », et sans omettre
le nom du dieu qui les a choisis. Yarhibôl ne demandait pas à ses fidèles d’hommage de
ce genre. Le culte de ce dieu ancestral avait un caractère civique. On consultait son oracle
dans les matières intéressant l’ensemble des citoyens, on lui présentait certainement des
offrandes, en conservant les formes héritées des temps anciens. Pour les particuliers, il
était parfois « bon et rémunérateur », comme le dieu anonyme, mais son culte était fon-
cièrement différent de celui du dieu non nommé ; l’un ne gênait pas l’autre.
LA SOURCE ET SES ABORDS
procéder à des travaux : il les commémore par un autel qui ne porte aucune dédicace mais
mentionne sa qualité d’élu de Yarhibôl à son poste. L’attribution des constructions allait
ainsi de soi. La coutume s’est formée de rendre grâces au dieu anonyme auprès de la
source. Certains épimélètes l’ont suivie, mais à titre privé, « pour leur vie », et sans omettre
le nom du dieu qui les a choisis. Yarhibôl ne demandait pas à ses fidèles d’hommage de
ce genre. Le culte de ce dieu ancestral avait un caractère civique. On consultait son oracle
dans les matières intéressant l’ensemble des citoyens, on lui présentait certainement des
offrandes, en conservant les formes héritées des temps anciens. Pour les particuliers, il
était parfois « bon et rémunérateur », comme le dieu anonyme, mais son culte était fon-
cièrement différent de celui du dieu non nommé ; l’un ne gênait pas l’autre.