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Sadurska, Anna; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 7): Le tombeau de famille de Alainê — Varsovie, 1977

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https://doi.org/10.11588/diglit.41250#0064
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60

ÉTUDE GÉNÉRALE

Comparons maintenant l’ordre chronologique — proposé par Mme Seyrig, par Baur et le
nôtre :

Catégorie
Date Seyrig
Date Baur
Notre proposition
I
début du IIe
début du IIe
50-150
I sans anse
début du IIe
postérieur au précédent
50-150
11
IIe-IIIe
IIe-IIIe
ca 100-273
III
IIIe

ca 150-200
IV
IIIe
IIIe
150-IV®
V


ca 150-200
VI


après IVe

La chronologie établie, passons au lieu de la production. L’hypothèse de Mme Seyrig, que
les lampes de Palmyre étaient produites sur place, basée sur la qualité de l’argile, identique
à cellex des tessères 54, est justifiée pleinement par les trouvailles plus récentes. Enumérons
parmi elles les fours céramiques, les deux moules pour les lampes des I et II catégories 55 et
les exemplaires de plus en plus nombreux avec l’inscription palmyrénienne en l’honneur de
Malakbêl et d’Aglibôl56. Ajoutons à ces remarques les résultats de nos recherches sur les types
de transition entre les catégories. Leur existance prouve que les catégories II et Y étaient d’origine
locale. Les premiers moules dans les deux cas étaient modelés d’après ceux de la I catégorie,
type principal. Le développement postérieur dépendait évidemment de modèles étrangers et
des idées des potiers palmyreniens.
Les lampes de la III catégorie étaient sans doute formées d’après celles d’Antioche, qui à leur
tour imitaient celles de l’Occident romain.
Un processus pareil a sans doute eu lieu en ce qui concerne les lampes de la IV catégorie.
Elles prennent naissance en Italie, sont imitées à Antioche et les imitations antiochéennes ont
influencé les ateliers de Palmyre.
La question est plus complexe pour la I catégorie, sans et avec anse. Ce dernier type imite
les lampes en bronze, probablement d’Antioche et, indirectement, de Corinthe. Les deux protu-
bérances du disque sont sans doute des pauvres restes des volutes qui rattachaient le bec au
corps dans les lampes romaines du temps de la Républ que et du Haut Empire.
Il nous reste à résoudre la question de la dépendance réciproque de Palmyre et de Doura.
La priorité éventuelle d’un de ces centres de production ne peut être résolue d’après la chronologie
car les lampes de Doura, sauf deux exemplaires, sont datées d’après celles de Palmyre. D’après
Baur, les lampes de son type IV 3 (notre II catégorie, type principal) étaient peut-être des imita-
tions des celles de la II catégorie de Palmyre 57. Nous croyons avoir confirmé cette hypothèse
en délimitant à Palmyre un type de transition entre les I et II catégories. Il nous semble aussi que
Palmyre était plus liée avec les grands centres de production des lampes au Proche Orient, surtout
avec Antioche. Ajoutons que l’absence à Doura des lampes à canal, type par excellence
occidental, renforce notre hypothèse.

04 Amy-Seyrig, p. 262.
55 Pour les moules cf : Michatowski 1963-64, p. 102, n° 75, fig. 105 ; A. Sadurska, AAAS XXII 1972, p. 123
(n° CD 53/66).
56 Amy-Seyrig, p. 262, pl. LII 25 ; Michalowski 1962, pp. 126, n° 73 et p. 195, n° 17; Abdul-Hak
1952, p. 250 ; notre cat. 1. nos 1, 2.
57 Baur, p. 84.
 
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