Passavant, Johann David: Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 3) (Leipsic, 1862)

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par plusieurs mains, elle est devenue la propriété de M.
Joseph Redtendacher à Kirchdorf en Autriche, où elle se
trouvait encore en 1S26.

La collection du Louvre possède une fort belle étude du
paysage coloriée à la gouache, que Albert Durer a repro
duit dans cette estampe.

Les toutes premières épreuves du S, Jérôme en
pénitence (No. 61), sont avant un trait échappé sur
les montagnes qui s'élèvent dans le fond à droite.
Le jugement de Paris (No. 6 5), ou plutôt le roi
Alfred et les trois filles de Guillaume d'Albonac est
considéré par M. E. Galichon comme n'étant pas une
gravure d'Albert Durer, parce qu'il ne peut se persuader
-que ce maître ait pu dessiner ainsi Paris et Mercure, et
qu'il croit, que la jeune femme, qui occupe le milieu
est copiée sur fa grande Fortune de cet artiste. Nous
devons d'abord faire remarquer que, si le maître a voulu
représenter la légende d'Alfred, il a été en plein droit
de donner aux personnages le costume du moyen âge,
mais en outre il est, assez fréquent que les artistes
de son temps aient représenté Paris en armure de che-
valier. Quand à la figure de la jeune femme au milieu,
elle ne repond guère à celle de la grande Fortune, puis-
que le mouvement du bras droit, et la pose des jambes
en diffèrent tout à fait; il n'y a de commun entre elles que
la circonstance qu'elles sont vues de profil et tournées
vers la droite. Le seul exemplaire connu de cette gravure
se conserve dans la collection Albertine à Vienne, dont
l'oeuvre d'Albert Durer provient à ce qu'on croit en
grande partie de la collection de l'empereur Maximilien
!.. ce qui donnerait un grand poids â l'opinion de
Bartsch, qui ne doute nullement que cette gravure-nielle
ait été exécutée par Albert Durer.

La collection Albertine â Vienne possède une toute pre-
mière épreuve de L'effet de la jalousie (No. 73),
où le Satyre à gauche, l'enfant et le paysage à droite
ne sont indiqués qu'au contour.

Dans les épreuves d'un tirage récent du groupe des
quatre femmes nues (No. 7 5) les jambes des
femmes ont été retravaillées dans leurs contours. (Ga-
lichon.)

Les dernières épreuves de la petite Fortune (No.
7 8) se reconnaissent à une grande éraillure courbée,
au-dessus du chaudron, un peu à droite, qu'on n'aperçoit
point dans celles du tirage ancien (Galichon).
Il y a deux états de la Dame à cheval (No. 82).
1er Et. Avant la retouche sur les montagnes du fond
et sur l'épaule de la femme.

2me Et. Le contour de la montagne la plus rapprochée
à l'épaule droite de la Dame est exprimé dans toute sa
largeur par un double trait, tandis que dans le premier
état une seule ligne en indique la forme (Galichon).
La planche de l'Oriental et sa femme (No. 8 5)
existe encore (Galichon).

Les premières épreuves du Violent (No. 92) ne laissent
voir qu'un trait échappé près du tronc d'arbre à gauche.
Les dernières en ont un second au même endroit, qui
coupe obliquement le voile de la femme (Galichon).