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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0074
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— 70 —

sèrent ses relations amicales avec les rois de Pergame(l), puis bientôt après avec les Romains.
Dans la troisième guerre contre Mithriclate, le roi de Pont assiégea Cyzique avec des forces
considérables, et la ville, après une résistance opiniâtre, était réduite aux dernières extrémités,
quand elle fut délivrée par l'arrivée de Lucullus. Home la récompensa de sa fidélité en lui
reconnaissant les droits d'une cité libre et en agrandissant son territoire. En 734 de Rome,
elle perdit, pour quelques années, sa liberté, à la suite d'une sorte d'émeute où furent exer-
cées dans ses murs des violences sur la personne de quelques citoyens romains (2) -, mais elle
la recouvra cinq ans après(3),

«Cyzique, dit Strabon vers cette époque (4), peut rivaliser avec les premières cités de l'Asie
par sa grandeur, par sa beauté, par les dispositions qui y ont été prises et pour les temps
de paix et pour les temps de guerre; elle rappelle, par sa constitution, la république des
Rbodiens, celle des Massaliotes et celle des anciens Carthaginois. Je laisse de coté bien des
détails curieux; je dirai seulement qu'elle entretient trois architectes chargés de veiller sur les
édifices et les machines de l'État; qu'elle a aussi trois grands magasins, remplis l'un d'armes,
l'autre de machines, le troisième de blé; on empêche que le blé ne se gâte en y mêlant la
terre de la Cbalcidique. On vit bien, dans le siège que la ville eut à soutenir contre Mithridate,
l'utilité de ces approvisionnements.... Les Romains témoignèrent à cette cité de grands égards;
elle a conservé sa liberté jusqu'à ce jour, et elle possède un territoire très-étendu, dont cer-
taines parties lui appartiennent depuis longtemps, tandis que d'autres ont été ajoutées par les
Romains.» D'après l'énumération qui suit des cantons qui relevaient alors de Cyzique, on voit
que toute la Mysie septentrionale, jusqu'à la Troade, lui était alors soumise. Mais le temps
était passé de ces souverainetés locales, qui devaient gôner les gouverneurs de province, en les
mettant sans cesse en présence d'une fiction qu'il leur devenait de plus en plus difficile de res-
pecter. Tous ces régimes particuliers, toutes ces situations en apparence indépendantes, si bien
imaginées pour servir de transition entre l'ancien et le nouvel état, disparurent, à très-peu
d'exceptions près, dans le premier siècle de notre ère. A la suite de désordres semblables à ceux
qui avaient déjà fait retirer à Cyziqtie la liberté, elle la perdit définitivement sous Tibère (5) ;
mais elle n'en resta pas moins, jusqu'au milieu du cinquième siècle, une des villes les plus
riches et les plus prospères de toute l'Asie. Un terrible tremblement de terre, l'an 443 de notre
ère, lui causa des désastres qui ne furent point réparés (6), et les Arabes, qui s'en emparèrent
en 075, la saccagèrent si cruellement qu'elle ne s'est jamais relevée (7).

Un dernier tremblement de terre, en 1003, acheva de détruire ce qui pouvait subsister
encore de ses maisons et de ses édifices, et laissa peu à faire aux ravages des Turcs (8). De-
puis bien des siècles le terrain qu'elle occupait est inhabité et désert. Hors de l'enceinte et à
peu de distance se trouvent les chétifs villages d''Irmeni-keui et de Hamamlu, l'un chrétien,
l'autre musulman. Tout ce qui restait clans ce district de population et de commerce s'est porté
vers les deux petites villes voisines d'Erdek, l'ancienne Artakê, colonie de Milet, mentionnée

(1) Polyb., XXII, 18. Attale f* avait épousé une femme de Cyzique, Apollonias, que Polybe et Plutarque {De frai,
am. vol. VII, p. 875. R.) louent pour sa haute vertu et pour les sentiments d'amour fraternel qu'elle sut inspirer à ses
fils, exemple rare clans les cours des successeurs d'Alexandre. Cf. Suidas, s. v. 'AiïoXXmvi«<;.

(2) Dio Cassius, p. 5a5, E. Zonaras, X, 34 (p. 535 Par.) Cf. Sueton., Augustus, 47.

(3) Dio Cassius, p. 537, D.
(41 L. XII, 8.

(5) Tarit., Jnn., IV, 36. Sueton., Tiber., 37. Dio Cassius, p. 619. On reprochait aussi à Cyzique d'avoir négligé d'a-
chever le temple d'Auguste qu'elle avait commencé à construire.

(6) Cedren., page 374. Par.

(7) Cedren., page 437. B.

(8) Zonaras, XVIII, 9, vol. II, p. 274. B. Joh, Skylitza Curop., p. 816. D.

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