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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0146

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LA PH ËNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

n'avons aucune raison de croire que l'on ait attendu si tard pour s'aviser
de couvrir d'un stuc celte pierre poreuse et de le colorier. Les Phéni-
ciens, dans les pays qu'ils fréquentaient le plus, en Egypte et en
Mésopotamie, ne voyaient-ils pas partout la décoration polychrome
appliquée, avec beaucoup d'art et de goût, sur de vastes surfaces? Les
sarcophages anthropoïdes qui ont été retrouvés partout où se sont
établis les Phéniciens ont laissé voir des traces de peinture qui étaient
parfois très vives encore au moment de la découverte. Le travail du
pinceau est aussi très visible sur une de ces stèles funéraires que
M. de Gesnola a trouvées à Gypre; clans la partie inférieure du monu-
ment, on distingue encore fort bien la bandelette peinte sur la dalle
de calcaire qu'elle entourait comme une sorte de ceinture.

Grâce à un judicieux emploi de toutes ces ressources accessoires,
les édifices de la Phénicie, tout en restant, par leur dimension, bien
au-dessous des grands temples de l'Egypte et de la Chaldée ou des
palais assyriens, pouvaient avoir encore une certaine beauté, surtout
par la richesse de leur décoration. Hérodote ne parle pas sans admi-
ration du principal sanctuaire de Tyr; mais, s'il avait été archéologue,
ce qui l'aurait certainement frappé, c'est que tous les éléments de l'or-
nementation sur laquelle se promenaient ses regards lui étaient déjà
connus. Ni là ni dans aucun des bâtiments que lui tirent visiter en Syrie
ses hôtes phéniciens, il ne dut trouver une forme ni un motif qui
ne lui rappelât ce qu'il avait vu à Babylone et à Memphis.
 
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