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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0250

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LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

relies où ils les avaient tout d'abord déposés les progrès de l'industrie
ont substitué des caveaux habilement aménagés en vue du service
qu'ils devaient rendre. On trouve là toutes les variétés du lit funéraire,
la banquette élevée de quelques pouces au-dessus du sol de la
chambre, l'auge taillée dans ce même sol, la cuve fixe ou mobile,
plus ou moins ornée et parfois semblable à une gaine de momie ;
enfin et surtout la niche en forme de four, excavée dans la paroi,
disposition qui présente de grands avantages ; au lieu de s'encombrer
de cercueils, le caveau reste libre, soit pour la célébration des rites,
soit pour le transport et la mise eu terre de chacun des corps auxquels
une place est réservée dans le tombeau de famille. La prédilection
très marquée que les Phéniciens ont eue pour ce système est bien en
rapport avec le génie utilitaire et pratique de ce peuple ; en toutes
choses, il cherchait l'économie, il voulait épargner le temps, la dé-
pense et l'effort. C'est peut-être aussi cette tendance qui explique la
rareté des textes funéraires ; à quoi bon prendre la peine de graver
une inscription au fond de ces sépulcres cachés et murés, où l'on
n'entrait plus une fois toutes les niches occupées? Là où les Phéni-
ciens, vivant à l'étranger, trouvent établi l'usage des tombes à fleur
de sol, désignées à l'attention par une stèle apparente, ils s'y con-
forment et ils écrivent sur la pierre. Voyez les épitaphes de ces
marchands sidoniens qui sont morts à Athènes ; ces personnages ont
fait les frais d'une inscription, qui est souvent gravée à la fois dans
les deux idiomes, en grec et en phénicien. Là leur langue se délie;
ils parlent comme le ferait un Grec ; le marbre indique leur nom,
celui de leur père, celui de leur patrie et parfois même leurs qua-
lités, comme sur ce cippe où l'on lit :

« Je suis Asepta, fille d'Echmounchillem, Sidonienne. Ce monu-
ment m'a été élevé par Iatanbel, fils d'Echmounsilleh, grand-prêtre
du dieu Nergal. »
 
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