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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0692

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682 LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

autre chose qu'un ouvrage phénicien, exécuté vers le commencement
du sixième siècle.

Les mômes caractères se retrouvent, non moins marqués, dans
d'autres vases, qui sont exposés au Louvre, dans la vitrine où sont
réunis les ohjets trouvés à Camiros par Salzmann1. Sur l'un d'eux, qui
a la forme d'une bulle plate, on voit un personnage accroupi, étendant
les bras et déployant ses ailes. C'est une imitation assez incorrecte
d'une figure de la déesse Khou, qui est souvent représentée sur les
sarcophages. Au revers, une tête de lion, surmontée d'un disque, qui
est peut-être un souvenir de la déesse Pasht. Sur une petite œnochoé
sont tracés en creux deux oiseaux palmipèdes volants; on dirait un
agrandissement de l'image qui, dans l'alphabet phonétique égyptien,
rend le son du p. Une autre œnochoé n'a pour ornement que des
rosaces assyriennes. Remarquez enfin un petit vase en forme de tête
de femme, tête que surmonte un goulot, c'est la coiffure, ce sont les
grands yeux allongés des figures égyptiennes. Le type le plus simple
est celui d'un alabaslron sphérique, à couverte bleue, où le col, à sa
naissance, est entouré par les pétales d'une rosace. Une autre rosace
décore la base. Toute la panse est ornée de cannelures verticales, divi-
sées en trois zones par des filets horizontaux.

L'analogie des procédés permet de rattacher à la série que nous
venons d'établir tout un autre groupe, composé de vases d'un aspect
très particulier, qui ne se sont rencontrés jusqu'ici qu'à Camiros; c'est
celui dont nous avons réuni trois échantillons dans notre planche VI.
Dépourvus d'anses, ils rentrent dans la catégorie des alabastres; les
uns ont une base plane, les autres sont pointus par en bas; on en a
rapproché les formes de celles que l'on a observées soit à Ninive, soit
dans les peintures égyptiennes qui représentent les Kéfa ou habitants
de la Syrie apportant à Thoulmès III les vases du tribut2. Ce qui dis-
tingue ces vases émaillés de ceux que nous avons étudiés jusqu'ici,
c'est la simplicité de leur décor. Plus de figures d'hommes, d'animaux
ou même de végétaux ; plus de feuilles, de rosaces ou même de canne-
lures. Le fond est formé par une glaçure verte, sur laquelle ressorlent,
pour tout ornement, des zones blanches où sont semés des poinis
bruns et dessinés des chevrons de la même couleur. Ailleurs, des
bandes blanches et des filets bruns partagent la panse du vase en

1. De Longpérler, Musée Napoléon III, pl. XLIX. C'est à la notice de cette planche que
nous avons emprunté la description des deux monuments qui précèdenl.

2. Ici., ibid. Notice de la planche L.
 
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