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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0691

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LA CÉRAMIQUE PHÉNICIENNE. 681

assez grand nombre de poteries en terre émaillée ; notre planche V en
offre quelques échantillons empruntés au Louvre. Quelques petits vases
du même style ont été trouvés en Egypte, à Athènes et en Étrurie1. On
arrive, en les comparant, à constituer une série de monuments qui ont
tous un caractère commun : vous n'y rencontrez que des motifs fami-
liers à l'art oriental.

Prenez par exemple les deux alabastres qui occupent la gauche et la
droite de la planche2. La couverte en est d'un bleu clair que le temps
a verdi. Le champ est partagé en plusieurs registres par des filets
jaunes: ce même ton a servi pour accuser certains détails. Le$ figures
sont tracées à la pointe, et une teinte foncée a été passée dans le creux.
Ces figures sont des animaux accroupis ou marchant, lions, taureaux
et antilopes, que séparent des arbres. Or, par la forme, ces vases rap-
pellent l'alabastron trouvé à Nimroud et portant le nom du roi Sargon,
avec une figure de lion3; les séries d'animaux entremêlés d'arbres font
songer à celles que montrent l'obélisque de Salmanasar lit et les
coupes de bronze ramassées à Nimroud4. Les feuilles d'où semble sorlir
le pied du vase ressemblent aux pétales du lotus.

L'alabastiv qui, vu par devant et par derrière, remplit le milieu de
la planche, est à base plane3; sa couverte verdâtre est d'un ton plus
pâle. Les ornements de la panse sont divisés en trois zones. L'une est
composée de pétales allongés qui forment rosace autour du col. La
seconde présente deux cartouches royaux, surmontés de plumes, qui
contiennent le nom d'Apriès. De chaque côté de ces cartouches se
voient un épervier, un urœus et une plante de papyrus. La troisième
zone est décorée d'une série de fleurs épanouies alternant avec des bou-
tons. Le tout est gravé au trait. L'embouchure, en partie brisée, est
entourée d'oves, et la base de l'anse est ornée d'une palmelle d'un
très fort relief.

La réduplication du cartouche, l'absence de titres royaux, la forme
même des diverses figures qui viennent d'être énumérées, autant d'in-
dices qui nous détournent d'attribuer une origine égyptienne à ce petit
vase d'un travail très soigné ; mais l'ornementation est tout entière
composée de motifs pris à l'Égypte, et l'on ne peut songer à voir ici

1. De Longpéiuer, Musée Napoléon 111, notice de la planche XLIX.

2. L'alabastron de gauche a Om,ll de haut et celui de droite 0m,l03.

3. Layard, Discoveries, p. 197.

4. Histoire de l'Art, t. II, fig. 239, 407, 408, 41 o.
o. Hauteur : 0m,0o.

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