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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0101

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PLAN DE L'ÉTUDE SUR LA PHÉNIGIE.

91

§ 5. — PLAN DE L ' É TU DE SUR LA P H É N ICl K

L'étude que nous entreprenons, celle de Fart phénicien, présente
des difficultés toutes particulières. Quand nous avons voulu connaître
ef juger l'art de l'Egypte, l'art de la Chaldée et celui de l'Assyrie,
nous n'avons eu qu'à nous transporter et à nous établir dans la vallée
du Nil, puis dans celle de l'Euphrate et dans celle du Tigre ; il nous
a suffi de regarder des édifices dont les ruines subsistent encore, et
de jeter les yeux sur les monuments de tout genre que les fouilles
ont mis au jour dans chacune de ces contrées, monuments qui forment
de longues et belles suites dans les collections publiques et privées.
L'art phénicien ne se présente pas clans les mêmes conditions; on ne
sait où le prendre. Sur son sol natal, il n'a laissé que de faibles traces;
il faut chercher un peu partout les débris de ses œuvres, d'un bout à
l'autre de ce bassin de la Méditerranée où, pendant dix siècles et
plus, n'ont pas cessé de se répandre sur tous les marchés les produits
des ateliers de Sidon et de Tyr. Voyez ce qui se passe pour les ins-
criptions phéniciennes. Dans le grand recueil qui doit les renferme]1
toutes, réunies pour la première fois, nous n'en trouvons que neuf qui
proviennent de la côte de Syrie 1 ; Athènes et le Pirée en ont donné
presque autant, sept en tout2, et l'île de Gypre, à elle seule, en a fourni
quatre-vingt-six3; il y en a douze de Malte et de Gaulos *, et vingt-
quatre de la Sardaigne 5; celles de Garthage se comptent par milliers.

Il en est de même pour les monuments de l'art phénicien; c'est
en Phénicie qu'ils sont le plus rares. Au terme de sa relation, M. Renan,
qui venait de consacrer une année tout entière à l'exploration de celte
contrée, insiste sur ce phénomène singulier; il le constate et il l'ex-
plique par l'histoire : « L'antiquité phénicienne, dit-il, est de toutes
les antiquités la plus émiettée. Gela tient à ce que le terrain géogra-
phique de cette antiquité a toujours été extrêmement peuplé; durant
les époques grecque, romaine, byzantine, croisée, musulmane, on n'a
cessé d'y bâtir, d'y retailler les pierres anciennes, de débiter tes gros

1. <'orpus inscr. sentit. Pars 1. nos 1-9.

2. Ibidem, nos 115-121.
:î. Ibidem, nos 10-90.

i. Ibidem, 122-132 (deux textes portent les numéros 122 bis <'l 123 bis .
5. Ibidem, 139-162.
 
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