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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0822

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812

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

cupa bientôt d'arrondir le flan et d'en diminuer l'épaisseur ; on voulut
y mettre une image qui eût de la noblesse et de la beauté. C'est alors
que le graveur en médailles put se mettre à l'école de l'orfèvre phéni-
cien; quoique de moindre dimension, le disque sur lequel il devait
apposer le type monétaire était semblable à celui qu'une bordure quel-
conque circonscrivait au fond de la patère ; là, malgré le caractère
plus ou moins sommaire de l'exécution, les figures ciselées dans ce
cercle gardaient toujours quelque chose des traditions d'un art habile
et savant. Tout en donnant au coin de la monnaie un style plus franc
et plus ferme, on pouvait demander à ces modèles des thèmes qui
convinssent bien à la forme du champ qu'ils devaient remplir ; on
pouvait apprendre à les y disposer de manière qu'ils satisfissent le
regard. Ce qui ajoute à la vraisemblance de cette hypothèse, c'est ce
fait que, sur les monnaies archaïques, on rencontre plusieurs types
qui paraissent déjà dans le médaillon des patères phéniciennes. Deux
ou trois exemples suffiront. Un héros combattant un lion ou quelque
autre monstre, le lion terrassant le taureau, la vache allaitant son
veau, voilà des motifs que les coupes nous ont montrés à cette place
et que le numismatiste retrouverait aisément dans sa mémoire.

En faisant ce rapprochement sans entrer dans le détail, nous avons
voulu seulement indiquer à l'archéologue une voie où il y a plus d'une
découverte à faire. On n'a pu encore qu'ébaucher cette étude de l'or-
fèvrerie phénicienne et de l'influence qu'elle a exercée sur la Grèce ;
nous-mêmes, nous n'en avons tracé ici qu'une légère esquisse ; d'autres,
qui auront à leur disposition des matériaux plus nombreux et mieux
classés, fourniront la preuve là où nous avons dû parfois nous en tenir
à l'hypothèse ; ils démontreront ce que, dans l'état actuel de nos con-
naissances, on ne pouvait souvent qu'entrevoir et deviner.

§ O. — LA BIJOUTERIE..

Après l'orfèvrerie, la bijouterie. Les deux arts emploient mêmes
matières et mêmes procédés; ils ne diffèrent que par la destination et
la dimension des ouvrages qu'ils fabriquent. Ceux que façonne le joail-
lier ne sont plus des ustensiles de ménage ou de culte, susceptibles
d'atteindre un volume et un poids considérables ; ce sont des objets
qui doivent orner la personne même de celui qui les achète, qui brille-
ront dans ses cheveux, à ses oreilles et autour de son front, qui orne-
 
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