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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0437

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LES FIGURES ICO NIQUES. 427

traire, les Phéniciens ont suivi l'exemple de leurs maîtres orien-
taux en ciselant dans le roc vif, au flanc cle leurs ravins et de leurs
falaises, la figure cle leurs dieux et des fidèles qui les adoraient.
Comme modèles, ils avaient les bas-reliefs que les conquérants
égyptiens et assyriens avaient laissés dans le défilé du Nahr-el-Kelb et
sur la côte près ftAdloun1. On a retrouvé les vestiges d'un certain
nombre de ces sculptures rupestres ; mais presque toutes, par suite
de la mauvaise qualité cle la roche, sont très frustes, et celles où les
figures se laissent encore assez nettement distinguer appartiennent à
l'époque gréco-romaine \ Les seuls de ces monuments qui puissent
peut-être prétendre à une haute antiquité sont si lavés et si rongés par
les pluies, qu'il est impossible de bien savoir ce que le sculpteur a
voulu représenter et de former une conjecture vraisemblable sur l'âge
qu'il convient de leur attribuer '. Près de Tyr, clans le territoire cle
l'ancienne Cana, il y a un bas-relief qui est d'apparence tout égyptienne
et que surmonte le globe ailé; par malheur, la sculpture, qui sert de
cible, depuis des siècles, aux Métualis qui traversent la vallée, est eu
très mauvais état. M. Renan n'en donne pas cle dessin ; il en avait fait
faire un moulage qui a été perdu 4.

5? 3. — les figub !•'. s içon1 q u e s

Dans l'état où nous sont arrivés la plupart des monuments cle la
sculpture phénicienne, la différence n'est pas toujours facile à faire
entre les images des divinités et celles des simples mortels, repré-
sentés dans l'attitude du sacrifice ou de la prière. Ce qui permet de
distinguer et de reconnaître ces dernières, c'est d'abord l'absence des
attributs et des animaux symboliques qui sont réservés aux dieux cl
aux déesses; c'est, cle plus, que les personnages qu'elles représentent
sont toujours figurés debout; le fidèle ne s'assoit pas devant le maître
divin qu'il adore. Eufin, certains de ces monuments rappellent, par

1. Histoire de l'Art, t. II, p. 641, et t. 111, p. (». Renan, Mission, \>\>. 661-662.

2. Mission, p. 238 et pl. XXXI.

3. Dans les environs de Tyr, kOuadi-Kana, à Deir Kanoiin et hElAkkab. Renan, Mission,
pp. 635-636 el 01)0. Ces sculptures sont d'une telle grossièreté, qu'il nous a paru inutile de
reproduire le croquis qu'en donne M. Renan. M. Sayce les croit très anciennes (dans la
préface qu'il a mise en tête de Troja de M. Schliemann, p. xx, à la fin de la note).

4. Mission, pp. 640-641. À Samar-Gébeil, M. Renan croit distinguer.quelque chose qui
ressemblerait à des Las-reliefs de style assyrien ; niais il n'en a poini rapporté de
croquis.
 
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