Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0528

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
518 LA PHKNICIE ET SES DÉPENDANCES.

La pierre et l'argile n'ont pas dû être les seules matières d'où
l'artiste cypriote ait tiré des images de la divinité et des figures
votives; il a peut-être aussi sculpté le bois. L'île n'était-elle pas riche
en forêts et celles-ci ne contenaient-elles pas les plus précieuses
essences? N'y trouvait-on pas partout le cyprès et le cèdre? Dans le
tronc et dans les maîtresses branches de ces beaux arbres , on put
tailler plus d'une de ces statues qui peuplaient les parvis des tem-
ples cypriotes et nombre de ces idoles que les dévots emportaient
comme souvenir de leur visite au sanctuaire ; mais le bois ne s'est
conservé qu'en Egypte, dans le sable tiède et dans la roche éternel-
lement sèche des nécropoles de Memphis et de Thèbes. C'est donc
seulement à l'argile et à la pierre que nous demanderons de nous
renseigner sur l'ordre dans lequel se sont succédé les influences qu'a
subies l'art cypriote et sur les différentes phases qu'il a traversées pour
arrivera se créer un style qui, tout composite qu'il soit, a cependanl
sa physionomie distincte et sa nuance d'originalité.

S 4. — LES VARIATIONS DU STYLE ET DU COSTUME

De toutes les statues de pierre qui sont sorties des fouilles de Cypre,
celles qu'une certaine rudesse de facture désigne comme les plus
anciennes ont laissé à tous les observateurs la même impression ; elles
leur ont rappelé les monuments de la sculpture assyrienne. Sans doute,
avec quelque attention, l'œil du conuaisseur aperçoit bientôt des diffé-
rences assez sensibles; mais cependant il y a bien là ce que l'on
appelle un air de famille (fig. 350 et 353, pl. I, fig. 2). La coiffure
présente des analogies très marquées. C'est, à Cypre, autant que l'on
peut en juger par l'aspect qu'il présente dans la sculpture lapidaire,
un bonnet conique, bonnet d'étoffe, qui se termine par une pointe
repliée en arrière ; cette étoffe paraît avoir été le plus souvent ornée
de raies parallèles ; le bonnet a des oreilles qui d'ordinaire sont relevées
(pl. I, fig. 2), mais qui, dans quelques statuettes, sont rabattues sur
les joues (pl. Il)1 ; cependant la forme générale de ce bonnet ressemble
beaucoup à celle de maints casques assyriens2. Sous le bord inférieur
de ce bonnet, au-dessus du front et des tempes, règne, plus ou moins

1. Hauteur de la tête représentée pl. I, fig. 2 : 0m,39. Hauteur des figurines repré-
sentées dans la planche H : 0m,21 et 0m,22.

2. HUloire de TArt, t. 11, fig. 13, 14, 26, 30, 31, etc.
 
Annotationen