plus grande infłuence sur la forme de 1’eglise de Cracovie. Les plus recentes recherches concernant
1’eglise S. Andrea della Yalle font rejeter la these, acceptee par les historiens d’art polonais, sur
le róle de celle-ci en tant (jue son prototype direct. II nous faut donc limiter nos etudes a I’egli-
se du Gesu, qui n’a jamais ete mise en ąuestion comme prototype de 1’edifice cracovien.
L’analyse des plans horizontaux de deux eglises jesuites fait constater des conformites depas-
sant de beaucoup une simple ressemblance et temoignant d’un meme principe de projeter les deux
batiments. Les deux peuvent etre inscrits dans un graticule identiąue dont I’unite fonda-
mentale est le rayon de la coupole, egal a la moitie de la largeur de la nef. Le corps
anterieur correspond au carre dont un cóte est egal a quatre unites mentionnees ci-dessus;
a un carre analogue correspond egalement la partie orientale, composee du transept et du
ehoeur (l’abside depasse un peu le graticule). La longueur du choeur et des bras du transept
est determinee par la longueur de la travee du corps, voisine du transept. La profondeur
des chapelles laterales (les arcs d’arcades y compris) dressees sur la base d’un carre cor-
respond a la moitie de la largeur de la nef, elle est done egale a unc unite de la propor-
tion mentionnee. Dans les deux plans horizontaux il existe presque exclusivement des
relations 1:1 et 1:2. La difference essentielle entre les deux eglises est que 1’eglise
Saint-Pierre et Saint-Paul ne possede pas quatre petites chapelles rondes, identiques,
situees au croisement des nefs ce qui fait diviser le corps en trois travees et non pas en quatre
comme c’est a 1’eglise du Gesu. Ces quatre chapelles qui se chstinguent par leur grandeur et leur
forme, entierement isolees de 1’espace principal, continuent dans 1’eglise romaine des jesuites l’an-
cienne tradition des batiments circulaires a cinq coupoles, elcves sur le plan de la croix grecque
inscrite dans un earre. Le projet de la basihque du Yatican fait par Michel-Ange est, peut-etre, le
prototype de ce motif. Le fait que dans 1’eglise de Cracovie on ne construisit pas les quatre
chapelles etait, sans doute, cause par la tendance a augumenter la fonctionnalite de 1’espace et la
compacite de 1’interieur en faisant partiellement disparaitre son caractere central. Malgre ces
differences on peut constater que 1’idee de l’auteur du projet de 1’eglise cracoviemie etait de
creer la replique de 1’eglise du Gesu, d’autant plus que le plan en espace de deux eglises ainsi
que le composition des faęades montrent une ressemblance considerable.
Une imitation fidele des principes fondamentaux de composition et de proportion du plan
prouve que l’auteur anonyme du projet de l’eglise Saint-Pierre et Saint-Paul devait bien connaitre
les projets de 1’eglise du Gesu. En repetant fidelement les formes et les proportions de 1’eglise
romaine, il n’a pas montre une tendance a souligner sa propre individualite, faisant plutót voir une
habilete d’artisan qu’une force creatrice. Des traits semblables sont a remarquer chez Giovanni
De Rosis qui travaillait a la construction de 1’eglise du Gesu, d’ahord sous la direction de
Giovanni Tristano, et depuis 1575 comme le chef de chantier independant. En tant que 1’architecte
en chef des jesuites c’est lui qui confirmait ou rejetait les projets envoyes a Rome; donc ayant,
trouve les projets de Britius et d’Alabiano trop simples pour une fondation royale, il en a execute,
sans doute, des nouveaux qui etaient fidelement modeles sur les plans de 1’eglise romaine.
Les projets de 1’eghse ne se sont pas conserves. 11 est donc difficile de constater a quel point
ils etaient modifies au cours de la realisation. II semble cependant que de telles modifications
avaient eu heu. La disposition de 1’interieur et la faęade de 1’eglise cracovienne imitent stricte-
ment 1’eglise du Gesu, mais en meme temps les differences de proportions sont considerables; les
formes trop elancees qui se voient a 1’interieur sont particuliercment visibles dans la partie inferieure
de la faęade. Cette difference fait d’autant plus reflechir que dans le plan de 1’eglise Saint-Pierre
et Saint-Paul on a fidelement garde les proportions du prototype romain. Cette contradiction
permet de douter si le meme architecte avait pu decider tout seul des proportions du plan et
des proportions de la coupe. On peut donc supposer que le projet prevoyait la construction d’une
eglise un peu plus basse qui fut rehaussee pendant les travaux. Le resultat secondaire dc l’ele-
vation qui consistait a tirer vers le haut les elements projetes, c’etait l’affaiblisscment de la con-
struction du batiment, et pour cela il a ete necessaire de le renforcer par les contreforts. Les
contreforts interieurs au croisement des nefs ont bien change 1’aspect de 1’eglise, en separant
nettement les elements de 1’interieur et par cela meme en changeant son caractere. Ils ont en plus
retreci l’espace sous la coupole, et pour cela son diametre est un peu plus court que la largeur de
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1’eglise S. Andrea della Yalle font rejeter la these, acceptee par les historiens d’art polonais, sur
le róle de celle-ci en tant (jue son prototype direct. II nous faut donc limiter nos etudes a I’egli-
se du Gesu, qui n’a jamais ete mise en ąuestion comme prototype de 1’edifice cracovien.
L’analyse des plans horizontaux de deux eglises jesuites fait constater des conformites depas-
sant de beaucoup une simple ressemblance et temoignant d’un meme principe de projeter les deux
batiments. Les deux peuvent etre inscrits dans un graticule identiąue dont I’unite fonda-
mentale est le rayon de la coupole, egal a la moitie de la largeur de la nef. Le corps
anterieur correspond au carre dont un cóte est egal a quatre unites mentionnees ci-dessus;
a un carre analogue correspond egalement la partie orientale, composee du transept et du
ehoeur (l’abside depasse un peu le graticule). La longueur du choeur et des bras du transept
est determinee par la longueur de la travee du corps, voisine du transept. La profondeur
des chapelles laterales (les arcs d’arcades y compris) dressees sur la base d’un carre cor-
respond a la moitie de la largeur de la nef, elle est done egale a unc unite de la propor-
tion mentionnee. Dans les deux plans horizontaux il existe presque exclusivement des
relations 1:1 et 1:2. La difference essentielle entre les deux eglises est que 1’eglise
Saint-Pierre et Saint-Paul ne possede pas quatre petites chapelles rondes, identiques,
situees au croisement des nefs ce qui fait diviser le corps en trois travees et non pas en quatre
comme c’est a 1’eglise du Gesu. Ces quatre chapelles qui se chstinguent par leur grandeur et leur
forme, entierement isolees de 1’espace principal, continuent dans 1’eglise romaine des jesuites l’an-
cienne tradition des batiments circulaires a cinq coupoles, elcves sur le plan de la croix grecque
inscrite dans un earre. Le projet de la basihque du Yatican fait par Michel-Ange est, peut-etre, le
prototype de ce motif. Le fait que dans 1’eglise de Cracovie on ne construisit pas les quatre
chapelles etait, sans doute, cause par la tendance a augumenter la fonctionnalite de 1’espace et la
compacite de 1’interieur en faisant partiellement disparaitre son caractere central. Malgre ces
differences on peut constater que 1’idee de l’auteur du projet de 1’eglise cracoviemie etait de
creer la replique de 1’eglise du Gesu, d’autant plus que le plan en espace de deux eglises ainsi
que le composition des faęades montrent une ressemblance considerable.
Une imitation fidele des principes fondamentaux de composition et de proportion du plan
prouve que l’auteur anonyme du projet de l’eglise Saint-Pierre et Saint-Paul devait bien connaitre
les projets de 1’eglise du Gesu. En repetant fidelement les formes et les proportions de 1’eglise
romaine, il n’a pas montre une tendance a souligner sa propre individualite, faisant plutót voir une
habilete d’artisan qu’une force creatrice. Des traits semblables sont a remarquer chez Giovanni
De Rosis qui travaillait a la construction de 1’eglise du Gesu, d’ahord sous la direction de
Giovanni Tristano, et depuis 1575 comme le chef de chantier independant. En tant que 1’architecte
en chef des jesuites c’est lui qui confirmait ou rejetait les projets envoyes a Rome; donc ayant,
trouve les projets de Britius et d’Alabiano trop simples pour une fondation royale, il en a execute,
sans doute, des nouveaux qui etaient fidelement modeles sur les plans de 1’eglise romaine.
Les projets de 1’eghse ne se sont pas conserves. 11 est donc difficile de constater a quel point
ils etaient modifies au cours de la realisation. II semble cependant que de telles modifications
avaient eu heu. La disposition de 1’interieur et la faęade de 1’eglise cracovienne imitent stricte-
ment 1’eglise du Gesu, mais en meme temps les differences de proportions sont considerables; les
formes trop elancees qui se voient a 1’interieur sont particuliercment visibles dans la partie inferieure
de la faęade. Cette difference fait d’autant plus reflechir que dans le plan de 1’eglise Saint-Pierre
et Saint-Paul on a fidelement garde les proportions du prototype romain. Cette contradiction
permet de douter si le meme architecte avait pu decider tout seul des proportions du plan et
des proportions de la coupe. On peut donc supposer que le projet prevoyait la construction d’une
eglise un peu plus basse qui fut rehaussee pendant les travaux. Le resultat secondaire dc l’ele-
vation qui consistait a tirer vers le haut les elements projetes, c’etait l’affaiblisscment de la con-
struction du batiment, et pour cela il a ete necessaire de le renforcer par les contreforts. Les
contreforts interieurs au croisement des nefs ont bien change 1’aspect de 1’eglise, en separant
nettement les elements de 1’interieur et par cela meme en changeant son caractere. Ils ont en plus
retreci l’espace sous la coupole, et pour cela son diametre est un peu plus court que la largeur de
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