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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0031
DEUXIEME SECTION.
LE PALAIS.
Lorsque le premier explorateur se présenta devant Khorsabad, il se vit en présence
d'un vaste monticule commandant la plaine à une grande hauteur. Un village surmontait
cette éminence et en occupait une très-faible partie. Le reste était cultivé par les fellahs,
fixés sur ce point depuis un temps dont ils ne connaissaient pas eux-mêmes la durée, et,
malgré la rencontre de nombreuses briques inscrites, ils étaient loin de soupçonner la
présence d'un vaste édifice sous le sol de leurs pauvres cabanes. Cet assemblage de chau-
mières est appelé Khorsabad, et a donné son nom au groupe archéologique dont nous
nous occupons.
Pour n'éprouver aucune entrave dans l'exécution de ses fouilles, M. Botta fut obligé
d'acheter tout le village et de le faire reconstruire au bord du plus volumineux des deux
ruisseaux voisins; il eut alors la libre disposition du terrain, pour lui et pour les futurs
continuateurs de ses travaux. Par là il nous a été possible de pousser nos excavations
jusqu'aux entrailles d'une de ces collines artificielles, appelées à une fonction si importante
dans les constructions ninivites, d'en étudier les éléments constitutifs et de reconnaître
les matériaux employés à son érection et à son soutènement. Nous avons été aidé dans
cette étude par celle des monticules de même nature répandus sur les rives du Tigre, et
dont l'exploration ne pouvait être qu'une source d'utiles rapprochements.
LE PALAIS.
Lorsque le premier explorateur se présenta devant Khorsabad, il se vit en présence
d'un vaste monticule commandant la plaine à une grande hauteur. Un village surmontait
cette éminence et en occupait une très-faible partie. Le reste était cultivé par les fellahs,
fixés sur ce point depuis un temps dont ils ne connaissaient pas eux-mêmes la durée, et,
malgré la rencontre de nombreuses briques inscrites, ils étaient loin de soupçonner la
présence d'un vaste édifice sous le sol de leurs pauvres cabanes. Cet assemblage de chau-
mières est appelé Khorsabad, et a donné son nom au groupe archéologique dont nous
nous occupons.
Pour n'éprouver aucune entrave dans l'exécution de ses fouilles, M. Botta fut obligé
d'acheter tout le village et de le faire reconstruire au bord du plus volumineux des deux
ruisseaux voisins; il eut alors la libre disposition du terrain, pour lui et pour les futurs
continuateurs de ses travaux. Par là il nous a été possible de pousser nos excavations
jusqu'aux entrailles d'une de ces collines artificielles, appelées à une fonction si importante
dans les constructions ninivites, d'en étudier les éléments constitutifs et de reconnaître
les matériaux employés à son érection et à son soutènement. Nous avons été aidé dans
cette étude par celle des monticules de même nature répandus sur les rives du Tigre, et
dont l'exploration ne pouvait être qu'une source d'utiles rapprochements.