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https://doi.org/10.11588/diglit.5728#0127
HAREM. 115
fond de cette pièce formant impasse, à la suite du numéro 188, existait une large dalle
percée d'un trou et posée à plat sur le sol. Le conduit vertical par lequel ce trou com-
muniquait à un canal souterrain peut se rapprocher des conduites analogues déjà signa-
lées dans les numéros 135 et 1 36; partout les pièces de ce genre sont reléguées à l'écart,
car là, en effet, se trouvait un cloaque destiné aux gens de service du Harem.
Rien de remarquable ne nous arrête dans lavant-cour XXX; aussi, franchissant d'un
coté les deux portes de la chambre 187, et de l'autre celles de la chambre 181, nous
pénétrerons successivement dans les cours intérieures XXVII et XXXI, où sont les véri-
tables appartements des femmes. Là nous attendent quelques-unes des plus précieuses
découvertes faites dans les monuments assyriens.
COUR XXVII.
Le pavage de cette cour a une particularité qui la signale à l'attention : les briques sont
bien, comme dans les autres esplanades, placées sur deux rangs et séparées par un lit de
sable; mais l'aire est traversée en outre par deux lignes de grandes dalles, commençant à
la porte des chambres à coucher et se croisant à peu près au milieu de la cour. Ces deux
lignes tranchent nettement sur le reste du pavage et formaient un passage, un trottoir, pour
se rendre d une chambre à l'autre. Les dalles ont une très-légère saillie au-dessus des bri-
ques et pouvaient en temps de pluie se sécher plus promptement ; elles offraient ainsi un
moyen de circulation facile à des personnes qui, sans doute, comme toutes les femmes de
l'Orient, usaient de chaussures en étoffe. Tout porte à penser qu'à l'entre-croisement des
deux lignes de dalles il existait primitivement un ornement, statue, groupe ou obélisque,
car, au point d'intersection des trottoirs, on distinguait encore, sur la face supérieure des
dalles, les anciennes traces d'un objet volumineux. Avait-il été enlevé lors du pillage dont
t
le Palais a souffert? Etait-il tombé à terre, et nai-je'pas eu le bonheur de Je découvrir?
De fait, cet objet a échappé à toutes nos recherches, et nous pouvons seulement en indi-
quer les vestiges très-apparents laissés sur les dalles.
ENTREE Z.
A peu près vis-à-vis de la porte de la chambre 187, par laquelle nous avons pénétré
dans la cour XXVII, sur le côté septentrional de cette cour, se présentait l'entrée du corps
de bâtiment en saillie sur l'ensemble du Harem, et le plus rapproché de l'Observatoire.
Cette entrée, marquée Z, est la plus richement ornée de toutes celles de ce quartier; elle
se composait de deux murs en briques émaillées, précédés de statues, et surmontés de
palmiers dorés, au-dessus desquels s'élevait un voûte peinte de diverses couleurs (voir
pl. 94).
fond de cette pièce formant impasse, à la suite du numéro 188, existait une large dalle
percée d'un trou et posée à plat sur le sol. Le conduit vertical par lequel ce trou com-
muniquait à un canal souterrain peut se rapprocher des conduites analogues déjà signa-
lées dans les numéros 135 et 1 36; partout les pièces de ce genre sont reléguées à l'écart,
car là, en effet, se trouvait un cloaque destiné aux gens de service du Harem.
Rien de remarquable ne nous arrête dans lavant-cour XXX; aussi, franchissant d'un
coté les deux portes de la chambre 187, et de l'autre celles de la chambre 181, nous
pénétrerons successivement dans les cours intérieures XXVII et XXXI, où sont les véri-
tables appartements des femmes. Là nous attendent quelques-unes des plus précieuses
découvertes faites dans les monuments assyriens.
COUR XXVII.
Le pavage de cette cour a une particularité qui la signale à l'attention : les briques sont
bien, comme dans les autres esplanades, placées sur deux rangs et séparées par un lit de
sable; mais l'aire est traversée en outre par deux lignes de grandes dalles, commençant à
la porte des chambres à coucher et se croisant à peu près au milieu de la cour. Ces deux
lignes tranchent nettement sur le reste du pavage et formaient un passage, un trottoir, pour
se rendre d une chambre à l'autre. Les dalles ont une très-légère saillie au-dessus des bri-
ques et pouvaient en temps de pluie se sécher plus promptement ; elles offraient ainsi un
moyen de circulation facile à des personnes qui, sans doute, comme toutes les femmes de
l'Orient, usaient de chaussures en étoffe. Tout porte à penser qu'à l'entre-croisement des
deux lignes de dalles il existait primitivement un ornement, statue, groupe ou obélisque,
car, au point d'intersection des trottoirs, on distinguait encore, sur la face supérieure des
dalles, les anciennes traces d'un objet volumineux. Avait-il été enlevé lors du pillage dont
t
le Palais a souffert? Etait-il tombé à terre, et nai-je'pas eu le bonheur de Je découvrir?
De fait, cet objet a échappé à toutes nos recherches, et nous pouvons seulement en indi-
quer les vestiges très-apparents laissés sur les dalles.
ENTREE Z.
A peu près vis-à-vis de la porte de la chambre 187, par laquelle nous avons pénétré
dans la cour XXVII, sur le côté septentrional de cette cour, se présentait l'entrée du corps
de bâtiment en saillie sur l'ensemble du Harem, et le plus rapproché de l'Observatoire.
Cette entrée, marquée Z, est la plus richement ornée de toutes celles de ce quartier; elle
se composait de deux murs en briques émaillées, précédés de statues, et surmontés de
palmiers dorés, au-dessus desquels s'élevait un voûte peinte de diverses couleurs (voir
pl. 94).