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260 LIVRE II, CHAPITRE IV.

colliers dans la collection du Louvre. Cependant nous ne voudrions pas affirmer que ce fût
là l'usage le plus habituel auquel ces pierres eussent été employées. Sur les bas-reliefs, en
effet, les bijoux semblent d'ordinaire en métal, or, argent ou bronze; les colliers, et spécia-
lement les bracelets composés de pierres dures, sont très-rares. Nous avons alors cherché
à quel autre emploi des pierres aussi nombreuses pouvaient être utilisées et nous avons
remarqué au bas des robes de quelques personnages, autour des manches, sur les bau-
driers, plusieurs rangées de petites boules rondes qui nous paraissent être plutôt des
pierres que de la passementerie. Ces pierres auraient formé une broderie d'un genre par-
ticulier. De tout temps les Orientaux ont aimé sur leurs vêtements les garnitures bril-
lantes et qui, dans la marche, produisent un certain cliquetis. Cet usage est d'autant plus
vraisemblable que nous retrouvons le même ornement sur les caparaçons des chevaux, à la
tête desquels, à défaut de grelots ou de clochettes, on a toujours, et clans tous les pays,
acé quelque objet bruyant. En tout cas, la majeure partie des amulettes découverts sont
rouges en agate ou cornaline, et il est remarquable que, partout où les bas-reliefs avaient
été peints en rouge, cette couleur était étendue sur les ornements dont nous parlons.

Quant aux pierres gravées et aux cylindres, nous n'y pouvons voir que des sceaux ou
des cachets. L'usage du cachet est aussi vieux que le monde et est resté dans bien des
pays le seul mode connu de signature. La gravure des noms laite à l'envers est d'autant
plus concluante à cet égard que plusieurs tablettes en argile portaient des empreintes où
les noms des signataires se lisaient à l'endroit. Nous avons cherché sur les personnages
des sculptures dans quelle place les possesseurs de ces cachets les portaient, mais il nous
a été impossible d'en découvrir un seul exemple. Et comme il est probable qu'un objet
aussi précieux pour celui à qui il appartenait devait être placé dans un endroit sûr, nous
devons admettre qu'il était dissimulé sous les vêtements. Nous resterions donc dans une
ignorance absolue sur l'usage du trou qui traverse les cylindres sans une découverte faite
à Khorsabad. Le cylindre 36 de la planche 76 conservait encore une tige en bronze, ter-
minée par un anneau destiné évidemment à recevoir une attache. D'où il serait à con-
clure que ces cylindres, ne pouvant pas être passés au doigt comme les bagues à chaton,
étaient portés au moyen d'un cordon, dont peut-être on ne se dessaisissait pas au moment
de tirer une empreinte. Le sceau à scarabée (n° 5, substances diverses) se termine par un
anneau de forme à peu près identique.
 
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