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https://doi.org/10.11588/diglit.5729#0265
CHAPITRE V
CERAMIQUE
S'il est un fait qui doive nous surprendre dans l'étude des arts assyriens, c'est l'état d'in-
fériorité de la céramique. En présence d'immenses monuments tout entiers en argile, où
les matériaux sont traités avec tant de soin, on aurait pu s'attendre à voir la poterie arri-
vée à la perfection chez le peuple qui a élevé de pareils édifices. Le maniement de l'argile
était répandu dans toute l'Assyrie; les maisons des particuliers se bâtissaient, comme les
palais des rois, avec cette substance; en briques crues ou en briques cuites, elle était tou-
jours parfaitement préparée, et ce n'est pas sans raison qu'on a donné aux Assyriens Je
surnom de pétrisseurs d'argile. Ils étaient d'ailleurs admirablement servis par les produits
de leur soi. Les plaines de l'Assyrie sont formées en majeure partie d'une argile excellente
qui se prête à tous les usages; dans certains districts il en existe même une espèce extrê-
mement fine, avec laquelle, aujourd'hui encore, on fabrique des vases poreux où l'eau
acquiert une grande fraîcheur, propriété très-appréciable dans un climat aussi brûlant.
Les traditions, les mœurs, le goût, le besoin, les ressources territoriales, c'est-à-dire toutes
les conditions les plus favorables aux progrès d'une branche de l'art, se trouvaient donc
réunies. Cependant nous sommes obligé de reconnaître qu'en Assyrie et en Chaldée l'art
du potier en était encore à ses premiers rudiments.
Les formes des vases, ainsi qu'on peut s'en assurer sur les planches 67 et 68-69,
n'étaient ni très-gracieuses ni très-variées. Ce sont bien là les formes les plus primitives
qu'engendre la roue du potier, et aucun spécimen n'est venu prouver que les Assyriens
aient connu d'autres figures. Et pourtant les échantillons n'ont pas manqué, car dans une
seule pièce1, qu'à cause même de son contenu nous avons appelée magasin des jarres, il y
N° 84.
CERAMIQUE
S'il est un fait qui doive nous surprendre dans l'étude des arts assyriens, c'est l'état d'in-
fériorité de la céramique. En présence d'immenses monuments tout entiers en argile, où
les matériaux sont traités avec tant de soin, on aurait pu s'attendre à voir la poterie arri-
vée à la perfection chez le peuple qui a élevé de pareils édifices. Le maniement de l'argile
était répandu dans toute l'Assyrie; les maisons des particuliers se bâtissaient, comme les
palais des rois, avec cette substance; en briques crues ou en briques cuites, elle était tou-
jours parfaitement préparée, et ce n'est pas sans raison qu'on a donné aux Assyriens Je
surnom de pétrisseurs d'argile. Ils étaient d'ailleurs admirablement servis par les produits
de leur soi. Les plaines de l'Assyrie sont formées en majeure partie d'une argile excellente
qui se prête à tous les usages; dans certains districts il en existe même une espèce extrê-
mement fine, avec laquelle, aujourd'hui encore, on fabrique des vases poreux où l'eau
acquiert une grande fraîcheur, propriété très-appréciable dans un climat aussi brûlant.
Les traditions, les mœurs, le goût, le besoin, les ressources territoriales, c'est-à-dire toutes
les conditions les plus favorables aux progrès d'une branche de l'art, se trouvaient donc
réunies. Cependant nous sommes obligé de reconnaître qu'en Assyrie et en Chaldée l'art
du potier en était encore à ses premiers rudiments.
Les formes des vases, ainsi qu'on peut s'en assurer sur les planches 67 et 68-69,
n'étaient ni très-gracieuses ni très-variées. Ce sont bien là les formes les plus primitives
qu'engendre la roue du potier, et aucun spécimen n'est venu prouver que les Assyriens
aient connu d'autres figures. Et pourtant les échantillons n'ont pas manqué, car dans une
seule pièce1, qu'à cause même de son contenu nous avons appelée magasin des jarres, il y
N° 84.