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Portalis, Roger; Beraldi, Henri
Les graveurs du dix-huitième siècle (Band 3,1) — Paris, 1882

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https://doi.org/10.11588/diglit.28617#0057
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MASSARD.

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amusants, restera toujours l'une des pièces les mieux
rendues de l'œuvre de notre graveur.
Jean Massard est, nous l'avons dit, l'un des princi-
paux et des plus agréables interprètes des peintures
de Greuze. Son travail de burin, très doux, convenait
bien à cette peinture caressée, faite toute de méplats
et de nuances. D'une nature très souple, le graveur
acceptait volontiers les indications , les conseils et
souvent les retouches de Greuze , aussi est-il difhcile
de trouver un reflet plus fidèle du peintre de Tournus
que dans les estampes de Massard.
(1773) fut la première de la
série. Greuze la dédia à Sophie Arnould, de l'Opéra, et
c'était chez le peintre , rue Tibautodé , que l'estampe
se vendait par les mains de la jolie M°^ Greuze. C'est
une fort belle planche , bien que trop travaillée, ce
qui enlève aux chairs de leur éclat.
, où Greuze a représenté une pauvre et jolie
jeune hile , hésitante , tenant entre ses mains le prix
de son déshonneur, est une estampe plus claire de ton,
bien que moins agréable de composition. Mais deux
planches attirent principalement l'attention : ùx Mérc
et Ù2 &2e%/%2S<2%^e. Dans la pre-
mière, datée de 1775, dédiée à Madame de La Borde,
on est pris du premier coup par cette ravissante ava-
lanche de bambins joufdus qui se précipitent sur cette
jeune mère au point de l'étouffer de leurs baisers. Que
de charmantes têtes pour lesquelles Massard avait
réservé toutes les caresses de son burin ! Quelle déli-
cieuse expression de ravissement sur le visage de
cette mère ! Que son sourire est heureusement rendu !
Dans cette estampe comme dans f Accorda V2%%ye
 
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