ai8 VOYAGE
sein , capoudan pacha. Ce seigneur, (commeïes
Turcs eu general) sans faire '.attention'-à la mise
des prisonniers, les écouta avec attention. H en-
tra dans les détails de leurs aventures, et, du
même air qu'il les aurait relégués dans les prisons
du bagne^ il les envoya à la maison d'arrêt de
Pera, où se trouvaient détenus lès négocians et
les commissaires du commerce français, comme
j'en ai fait mention dans le second tome de cet
Ce fut de cette dernière prison que je reçus,
au bout de deux anset demi, les premières lettres
de mon ami. Bessières et du colonel Charbonnel ^
et que j'appris les détails de leurs aventures. A
cette nouvelle inattendue, j'eus de la peine à me
persuader quemes yeux ne fussent pas fascinés
par les erreurs d'un songe. Je relus vingt fois les
lettres de Bessières ; enfin, je ne pus pins douter
de mon bonheur. C'était ce même ami avec le-
quel j'avais fait- le voyage d'Egypte, le même qui
m'avait tant .de fois répété que nous serions tou-
jours unis:; c'était enfin mon compagnon d'in-
fortune, dont le sort m'avait séparé sur les' ri-
vages de là Calabre , et qui se retrouvait, mais
presque libre,- dans la même ville où j'étais en-
core prisonnier. Ce que j'avais entendu dire
d'Ali pacha» me faisait.regarder les prisonniers
échappés de. ses mains , comme des hommes qui
commençaient une nouvelle existence..
sein , capoudan pacha. Ce seigneur, (commeïes
Turcs eu general) sans faire '.attention'-à la mise
des prisonniers, les écouta avec attention. H en-
tra dans les détails de leurs aventures, et, du
même air qu'il les aurait relégués dans les prisons
du bagne^ il les envoya à la maison d'arrêt de
Pera, où se trouvaient détenus lès négocians et
les commissaires du commerce français, comme
j'en ai fait mention dans le second tome de cet
Ce fut de cette dernière prison que je reçus,
au bout de deux anset demi, les premières lettres
de mon ami. Bessières et du colonel Charbonnel ^
et que j'appris les détails de leurs aventures. A
cette nouvelle inattendue, j'eus de la peine à me
persuader quemes yeux ne fussent pas fascinés
par les erreurs d'un songe. Je relus vingt fois les
lettres de Bessières ; enfin, je ne pus pins douter
de mon bonheur. C'était ce même ami avec le-
quel j'avais fait- le voyage d'Egypte, le même qui
m'avait tant .de fois répété que nous serions tou-
jours unis:; c'était enfin mon compagnon d'in-
fortune, dont le sort m'avait séparé sur les' ri-
vages de là Calabre , et qui se retrouvait, mais
presque libre,- dans la même ville où j'étais en-
core prisonnier. Ce que j'avais entendu dire
d'Ali pacha» me faisait.regarder les prisonniers
échappés de. ses mains , comme des hommes qui
commençaient une nouvelle existence..