OOÔ VOYAGE DANS 1 A GRECE,
Six cents toises an nord-nord-est du kiosque de
Calamogdarti, en remontant vers Patras, on arrive à
l'esplanade de Ypsila-Alonia, qui borde l'ancien port
au levant. Un mur bâti en retraite , que Spon et quel-
ques voyageurs ont pris pour un amphithéâtre, était
le quai auquel s'amarraient les vaisseaux, comme on
peut encore en juger par quelques anneaux en fer
scellés dons les pierres. Au-dessus se trouvait le
temple de Neptune, dont on a découvert les colonnes
et les chapiteaux en marbre blanc (i). Je pense aussi
que la chapelle de la déesse Sotiria (santé), attribuée
à Eurypyle, existait à peu de distance au nord, près
d'un puits, où l'on reconnaît les fondements de mu-
railles très-anciennes. Quoi qu'il en soit de ces con-
jectures , il est certain que les champs de Ypsila-Alonia
furent un des beaux quartiers de Patras. Le soc de la
charrue y met journellement à découvert une quan-
tité de briques, de fragments de marbre et de plaques
de mosaïques, qui prouvent la quantité d'édifices pu-
blics qui l'ornait aux temps où florissait cette ville
opulente.
Le chemin creux qui conduisait de l'Agora (que
je crois être le bazard actuel de Saint-Georges ) à la
partie basse de la ville, séparait Ypsila-Alonia du
(i) On a déferré dans cet endroit un chapiteau corinthien
de la plus belle conservation, et un autel ou piédestal en.
marbré, sur lequel on lit ces mots :
L. CVRTIVS
ONESIPHORVS
AIPICIANCE.
Six cents toises an nord-nord-est du kiosque de
Calamogdarti, en remontant vers Patras, on arrive à
l'esplanade de Ypsila-Alonia, qui borde l'ancien port
au levant. Un mur bâti en retraite , que Spon et quel-
ques voyageurs ont pris pour un amphithéâtre, était
le quai auquel s'amarraient les vaisseaux, comme on
peut encore en juger par quelques anneaux en fer
scellés dons les pierres. Au-dessus se trouvait le
temple de Neptune, dont on a découvert les colonnes
et les chapiteaux en marbre blanc (i). Je pense aussi
que la chapelle de la déesse Sotiria (santé), attribuée
à Eurypyle, existait à peu de distance au nord, près
d'un puits, où l'on reconnaît les fondements de mu-
railles très-anciennes. Quoi qu'il en soit de ces con-
jectures , il est certain que les champs de Ypsila-Alonia
furent un des beaux quartiers de Patras. Le soc de la
charrue y met journellement à découvert une quan-
tité de briques, de fragments de marbre et de plaques
de mosaïques, qui prouvent la quantité d'édifices pu-
blics qui l'ornait aux temps où florissait cette ville
opulente.
Le chemin creux qui conduisait de l'Agora (que
je crois être le bazard actuel de Saint-Georges ) à la
partie basse de la ville, séparait Ypsila-Alonia du
(i) On a déferré dans cet endroit un chapiteau corinthien
de la plus belle conservation, et un autel ou piédestal en.
marbré, sur lequel on lit ces mots :
L. CVRTIVS
ONESIPHORVS
AIPICIANCE.