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Prisse D'Avennes, Achille Constant Théodore Émile
Monuments égyptiens — Paris, 1847

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https://doi.org/10.11588/diglit.6723#0010
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MONUMENTS ÉGYPTIENS.

naître que les signes dont il se composait, comme la bannière et les titres qui l'accompagnent,
sont différents de ceux usités par Thoutmès, qui les avait adoptés peut-être au commence-
ment de son règne et les changea plus tard pour d'autres, comme le firent plusieurs pharaons
de sa dynastie.

Cette charmante stèle représente le roi Rementor (prénom de Thoutmès III), suivi d'une
princesse nommée Mauthirites, qualifiée de prêtresse des déesses Mauth et Hâthor, adorant
avec son père la première de ces divinités, la dame de Achr.

Nos n et 3. Fragments de deux inscriptions d'un même style, gravées sur des pierres sem-
blables, et qui appartenaient incontestablement à un même monument. Elles contiennent
des cartouches des premiers rois delà xvmedynastie, sous lesquels un nommé Ahmes prit
part à plusieurs expéditions militaires, faites en divers pays. Cet Ahmès était peut-être le
fils d'Obschné, dont une longue inscription des hypogées d'Eléthya relate les nombreux
faits d'armes *.

PLANCHE V.

Proscynème et inscriptions des hypogées de Qasr-Essayàd, la Chenoboscion des Grecs, la
Schénesêt des anciens Egyptiens.

N° i. Proscynème gravé à l'entrée de l'hypogée dont le plan est figuré au-dessous. Il con-
tient deux cartouches de pharaons sous le règne desquels Fiouta ou Tiouta ** parait avoir
exercé les fonctions d'intendant des terres du sud, chargé du sceau, etc.

N° i. Plan de l'hypogée principal.

N° 3. Inscription gravée dans l'intérieur du tombeau. Elle nous apprend que Tiouta a dû
vivre sous trois pharaons, Maire, Rêméran et Nofrékarê, dont les cartouches se suivent né-
cessairement'ici dans le véritable ordre chronologique.

N° 4- Inscription gravée sur le chambranle de la porte d'entrée d'un autre hypogée. Elle
présente les mêmes cartouches, à l'exception du premier, qui est différent, mais qui parait
être le nom propre du même pharaon, dont le prénom se trouve cité à son lieu et place dans
l'autre inscription. Les caractères qui entrent dans ce cartouche peuvent se lire Papi, nom
égyptien mentionné dans Josèphe; mais, dans un papyrus historique du Musée britannique,
l'ordre des caractères hiératiques donne Apap. Apapus le centenaire, le Phiops de Mané-
thon, était le quatrième roi de la vie dynastie. Il y a, au reste, différents pharaons de ce nom :
Apap-Maïrê, celui qui nous occupe, se retrouve dans la salle des ancêtres; \eApap-Senb de la
table d'Abydos parait être un autre pharaon. Quant au cartouche rapporté planche XLIX,
n° 7, Papi ou Apap, fils dlsis, dame de Pount, c'est sans doute une variante du premier,
puisqu'il a la même bannière.

PLANCHE VI.

Inscriptions gravées sur les rochers d'El-Hamamat, dans la vallée de Qosseyr.

N" i. Bas-relief consacré à Amon-Ra. Il est gravé en surcharge sur un proscynème anté-
rieurement dédié à Aten-Ra, c'est-à-dire au soleil sous la forme d'un disque d'où partent de
nombreux rayons terminés par des mains.

N°2. Fragment d'une grande inscription. Cette légende verticale contient la bannière et les
divers titres d'un pharaon dont le cartouche était inédit et se trouve cité, je crois., dans
le Papyrus de Turin, col. IX, n° 18. Il me paraît devoir se rattacher à la série de droite
de la salle des ancêtres, où il pourrait même trouver place.

N° 3. Inscription du 27e jour d'Epêp, l'an 18 du règne de Maïrê.

N° 4. Inscription qui porte la légende complète de Maïrè-Papi ou Apêp, dont les deux car-
touches, presque toujours isolés, se trouvent ici réunis de façon à ne laisser aucun doute sur
leur liaison.

N° 5. Acte d'adoration de Pet-Osiris au grand Horus (Horammon),fils d'Isis. Le cartouche
est celui du dieu dynaste, seigneur de la contrée de Soba, qui est probablement l'ancien nom de
la localité appelée aujourd'hui Hamamat,et peut-être même de toute cette partie du désert ***.

La légende phonétique, qui suit le symbole ordinaire du dieu appelé Horammon ou Har-
saphès, nous donne peut-être la vraie prononciation égyptienne du nom représenté habituel-
lement par un signe innommé et suivi généralement des déterminatifs des noms de lieux. Les
monuments nous ont conservé plusieurs exemples de divinités désignées par la même appel-
lation que les localités qui leur étaient spécialement consacrées; quelques villes même ont
été placées dans la série des divinités sans que leurs noms perdissent les déterminatifs topo-
graphiques.

N° 6. Proscynème à Horammon, qui porte la même légende que dans le numéro précédent.
Cet acte d'adoration contient les légendes complètes de Mentouôph, prédécesseur d'Énentef Ier,
sur le tableau de la salle des ancêtres.

N° 7. Proscynème d'un pharaon dont le prénom se retrouve sur le tableau de la chambre
des ancêtres, n° 17 de la série droite.

N° 8. Le premier cartouche de cette inscription contient des caractères tellement frustes,
que sa lecture est douteuse; le deuxième semble identique au n° 23, série de gauche, de la
chambre des ancêtres.

N° 9. Autre proscynème de Mentouopht, l'aimé de Soba.

PLANCHE VII.

Stèle funéraire provenant d'Abydos, et faisant partie de la collection égyptienne du Musée
royal du Louvre.

Cette stèle, en pierre calcaire d'un grain fin, est divisée en trois compartiments : le premier
* Voy. Champollion le jeune, Lettres écrites cPÉgjrpte et de Xubie en i8u8 et 1829, page 197.

** La valeur du signe inilial de ce nom est encore douteuse : un passage du Rituel funéraire lui donne pour homo-
phone un dont la valeur est hien établie.
*** Voy. Strabon. Livre XVI.

est chargé d'une inscription, dont la première ligne renferme les titres royaux et le cartouche-
nom de Mentouôph : le corps du texte, qui contient une commémoration funéraire, est aussi
fort intéressant par l'archaïsme du style et la rareté de quelques caractères. Au-dessous de
l'inscription est un bas-relief dont la partie gauche est occupée par deux personnages debout,
Aaçen ou Niriçen et sa femme Hapevé ou Hapefé. En regard de ce groupe s'avancent
à la file cinq enfants : les deux premiers, nommés Osortasen et Mentouôph, portent des
offrandes; ils sont suivis de Mandou-sé et de Thanen, qui donnent la main à leur sœur. La
partie inférieure de cette stèle est occupée par un petit bas-relief ménagé dans un enfonce-
ment taillé en forme de naos; on y voit Niriçen et son épouse assis sur un même siège, et
devant un plateau chargé d'offrandes.

C'est sur l'autorité de cette stèle et d'une autre du même genre, trouvée également à Aby-
dos, peut-être dans la même tombe, et conservée aujourd'hui au Musée royal de Turin, que
Champollion le jeune avait cru retrouver le nom du père de Mentouôph, qu'il nomme
Aaçen, et dont il a rempli un cartouche qui s'est glissé à tort dans les listes des rois sur l'auto-
rité du maître, car les monuments ne le présentent jamais.

PLANCHE VIII.

Proscynème des filles de Sevekôtpli, tiré du Musée royal du Louvre.

C'est le seul monument connu jusqu'à ce jour qui porte les légendes complètes de ce
pharaon, le nom de ses deux filles et de leur mère.Le prénom isolé se retrouve sur le tableau
de la salle des ancêtres, n° 5 de la série de droite, et dans un hypogée d'El-Rab.

Moins les monuments nous donnent de renseignements certains ou complets, plus il
faut s'attacher à recueillir, à comparer dans une étude minutieuse, les documents épars
et jugés souvent insignifiants à première vue, qui peuvent élucider l'histoire de ces vieux
rois. Un des prédécesseurs de Sevekôtpli, le pharaon Nofréôtph (n° 6 de la table deRarnac),
porte, je crois, dans le Papyrus de Turin (col. VII, n° i5) le surnom de Pionkh-f ou Poune
onkh-f, titre qui se retrouve sur un scarabée de Nofréôtph, dont j'ai publié la copie dans ma
notice sur la salle des ancêtres. Le pharaon qui nous occupe est qualifié d'une manière ana-
logue sur un scarabée de terre émaillée que j'ai acheté à Thèbes : sa légende se compose d un
cartouche contenant à la fois le prénom et le nom de Sevekôtpli, suivi d'une inscription
fort curieuse, mais dont il me parait assez difficile de déterminer le véritable sens.

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PLANCHE IX.
Stèles tirées du Musée royal du Louvre.

N° 1. Proscynème d'un haut fonctionnaire d'Abydos, nommé Amounatsenb, qui vivait
sous le règne de Rentor ou JSétorré, pharaon dont le prénom ressemble beaucoup à ceux
des derniers Aménemhé, mais doit appartenir à un roi plus récent, probablement à un
des premiers de la xme dynastie, puisque la xne est complète et bien fixée par les monu-
ments. Cette assertion est fondée en partie sur un autre proscynème que m'a communiqué
M. de Rougé, et qui m'était échappé dans le pêle-mêle déplorable des salles basses du
Louvre, où gisent abandonnées, depuis près de vingt ans, des antiquités égyptiennes du
plus grand intérêt. Ce proscynème, qui date de la même époque, et fut probablement tiré
du même hypogée, rapporte aussi le nom et les titres de Amounatsenb, et cite des embellis-
sements exécutés sous Osortasen Ier; fait importaut qui nous donne à peu près la place que
doit occuper ce pharaon dans les listes royales.

N° 1. Stèle du règne d'Aménemhé III et de son successeur, ou plutôt d'un pharaon qui
régna conjointement avec lui, comme semblent l'attester divers monuments, et en particulier
la stèle que nous rapportons ici.

PLANCHE X.

Bas-reliefs provenant des monuments détruits par les derniers rois de la xvme dynastie, et
employés à la construction des propylées du sud, à Rarnac.

N° 1. Bas-relief représentant la double image du pharaon Bakh ou Basch-n-Aten-ré, brû-
lant de l'encens à Aten-ré, le dieu-soleil, sous la forme d'un disque d'où partent de nombreux
rayons terminés par des mains qui caressent le roi, ou lui présentent les signes de la puis-
sance, de l'immortalité et des panégyries.

Ce bas-relief, sur lequel on aperçoit aussi le nom de la reine, devait occuper le centre
d'une décoration; je l'ai scié parmi les matériaux du pylône ruiné d'Horus(Hor-em-Hebi), et
il est- aujourd'hui exposé à la Bibliothèque royale, dans la salle des ancêtres.

Le pharaon désigné ici sous le nom de Basch-n-Aten-fé (la splendeur d'Aten-ré) appartient
à la xviii6 dynastie, quoique son cartouche ne se retrouve pas dans les listes monumentales.
Son nom primitif, Amounôph, fut changé par la suite en celui de Basch-n-Aten qu'il adopta,
tout en conservant son prénom ou nom de règne, lorsqu'il se fît le fervent adorateur du
soleil. Les monuments antérieurs à ce culte exclusif et passager portent son nouveau nom
gravé en surcharge sur celui d'Amounôph, qu'il fit marteler en même temps que les noms
et les attributs des divinités métamorphosées par son ordre en diverses formes du dieu-soleil.
Cet Amounôph ou son homonyme Basch-n-Aten ont été également exclus de la table d'Aby-
dos^ où l'un d'eux aurait dû prendre rang entre Thoutmès IV et Amounôph-Memuon, pro-
bablement même après ce dernier. Quoi qu'il en soit, ce pharaon eut un successeur, Ra-
Onkh-Terou (soleil vivant des mondes), dont on retrouve les légendes dans un hypogée de
 
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