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Prisse D'Avennes, Achille Constant Théodore Émile
Histoire de l'art égyptien: d'après les monuments ; depuis les temps les plus reculés jusqu'à la domination romaine (Text) — Paris, 1879

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https://doi.org/10.11588/diglit.3739#0238
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ARCHITECTURE. 235

surmonté d'un cordon de créneaux arrondis. La cour était un espace vide, et pavé,
ayant au centre nu bassin ou une fontaine, souvent entourée d'arbres. Pour se
garantir des rayons du soleil durant les fortes cbalcurs, on tendait probablement
des toiles au-dessus des cours qui n'étaient point ombragées. Dans les grandes mai-
sons, la cour était précédée d'un portique ou porche soutenu par deux colonnes
à bouton de lotus, qu'on décorait les jours de fête de banderoles tricolores. Le
nom du propriétaire ou de la personne qui habitait la maison était peint sur le
linteau de la porte : d'autres fois on y inscrivait une sentence hospitalière, comme
celle-ci : La bonne demeure.

Les portes ainsi que les fenêtres étaient généralement à deux battants, disposés
à peu près comme ceux de nos édifices. Elles s'ouvraient en dedans, et se fer-
maient à l'aide de verrous et de loquets. Quelques-unes avaient des serrures en
bois dans le genre de celles qui sont généralement usitées de nos jours en
Egypte. La plu pari des portes inférieures n'avaient qu'une simple tenture, proba-
blement d'une étoffe légère. Quant à la décoration intérieure des habitations,
les peintures des bypogées peuvent seules nous en donner une idée. Les murs étaient
revêtus de stuc et peints de scènes religieuses ou domestiques en rapport avec la
destinai ion de l'appartement. Les galeries et les colonnes du porche étaient colo-
riées de façon à imiter la pierre ou le granit. Les plafonds étaient décorés d'entre-
lacs, de méandres et d'ornements d'un goùf si pur que la plupart furent adoptés
par les Grecs. Enfin les planchers, quand ils n'étaient point pavés de dalles, étaient
couverts de nattes tressées en jonc de couleur.

Mais c'est dans leurs villas (pie les Égyptiens déployaient tout le luxe et le
confort de leur architecture domestique. Selon les conjectures les plus plausibles
basées sur les plans et les élévations qu'on retrouve dans les peintures des hypogées,
principalement à Thèbes et à Psinaula (Tell cl-Amarna), les villas des grands per-
sonnages étaient aussi vastes que magnifiques. Elles étaient généralement situées à
proximité du Nil OU sur les rives des nombreux canaux qui fertilisaient toute la
vallée. Lue vaste enceinte renfermait l'habitation proprement dite, les jardins,
les écuries, les magasins, la ferme et toutes les dépendances immédiates de la
villa, disposée comme la comprirent aussi les Romains. L'entrée principale était
précédée de pylônes analogues à ceux «les temples et des palais. Une rangée d'ar-
bres s'étendait souvent le long de la façade; pour les garantir de tout accident,
on les entourait iV\nw petite construction peu élevée et percée de trous pour faci-
liter la circulation de l'air. Le porche ouvrait sur une cour où se trouvait isolé
un petit édiliee à colonnes, fermé par un mur ù hauteur d'appui, et recouvert d'une
 
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