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Pulgher, D. [Editor]
Les anciennes églises byzantines de Constantinople (Band 1) — Vienne, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.24987#0010
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l’indifférence, et l’ancienne discipline des armées, an dérèglement,
à l’avidité, à l’ambition de distribuer à leur gré la couronne
impériale.

Le sénat, n’étant la succession réglée d’aucun principe stable,
était toujours prêt à sanctionner le droit du plus fort ou du plus
offrant.

Il est vrai que Dioclétien tenta de concilier cet état de choses
en décentralisant le pouvoir sans faire tort à l’unité; c’est pour-
quoi il partagea l'empire avec Maximien en désignant aussi pour
successeurs Constance et Galérius. Mais Constantin changea de
nouveau toutes ces dispositions en prenant en ses mains les rênes
de l’Etat.

Nous 11e discutons pas la question de savoir si Dioclétien
aurait pu ou non sauver la grandeur de Rome; toujours est-il que
l’empire d’abord chancelant, parut se consolider sous le règne de
Constantin, et que, peu après, les peuples émerveillés virent surgir
sur les rives du Bosphore une seconde capitale du monde, rayon-
nante de majesté et d’opulence.

Constantin s’est-il rendu compte de toutes les conséquences
qui devaient dériver du déplacement de l’Empire? Nous l’ignorons.
Mais, quoi qu’on en puisse penser, Constantin fit preuve d’un tact
politique profond en certaine circonstance, et c’est de cela que
nous devons nous occuper.

Doué d’une grande pénétration d’esprit, Constantin comprit
qu’un grand avenir était réservé au christianisme. Le principe

fondamental de la nouvelle religion, l’égalité et la fraternité parmi

tous les hommes, frappaient trop l’esprit et le cœur, pour qu’elles
pussent être étouffées par la force.

Pressentant donc une grande révolution religieuse, Constantin,
au lieu d’y être contraire, s’y associa, et, depuis lors, le sort de
l’empiré fut lié à celui de la religion.

Le Christianisme devenu la religion de l’État et favorisé par

un monarque si puissant, en centuplant ses prosélytes et se voyant
à l’improviste entouré de richesses, sort de son obscurité, de son
asile mal assuré, de son austère maison de prière, pauvre, sans
ornements, inspirant le plus sévère ascétisme, et commence à
 
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