Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Quatremère de Quincy, Antoine Chrysostôme
De l'architecture égyptienne: considerée dans son origine, ses principes et son gout et comparée sous les mêmes rapports à l'architecture grecque — Paris, 1803 [Cicognara, 2545]

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.5734#0053

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ÉGYPTIENNE. Première Partie. 43
exact avec l'habileté dix ciseau ; il y a mille raisons plus ou
moins minutieuses à rendre de ce fait ; mais les faits, qui
valent mieux que toutes les raisons , prouvent sans réplique
que l'état de l'Architecture est toujours tel que celui des
arts d'imitation qui l'accompagnent.

Il paroît que la vérité d'imitation , qui fut jadis le privi- i 1#
lége exclusif des Grecs, et nous a été transmise par eux ; que Des princi-

cette vérité imitative, à laquelle nous sommes aujourd'hui railx obstacles

r n« • ' i iv l'on i qu'éprouve le

familiarises. et que nous regardons avec l'indifférence de ,, ,

' * D développement

l'habitude, fut un de ces fruits dont le développement de- des arts d'imi-
vroit passer plutôt pour un prodige, que pour un effet né- latl0n-
cessaire de l'ordre naturel des choses.

Si l'on considère à cet égard l'histoire du genre humain,
on voit que les causes qui s'opposent à l'émancipation de
la faculté imitative dans l'homme civilisé, sont aussi nom-
breuses que variées. Alors on est tenté de regarder l'art
des Grecs comme une exception due à un concours de cir-
constances les plus extraordinaires.

Cette présomption acquiert une très-grande force quand
on considère que le plus grand nombre des nations ,
nonobstant le développement de toutes les facultés morales
auxquelles la plus grande civilisation permet d'arriver ,
sont cependant restées en matière d'art d'imitation, dans
une espèce d'état sauvage. Cela s'explique facilement à
l'égard de l'imitation corporelle. En effet, celle-ci ayant
été partout l'écriture primitive , et cette écriture ayant
nécessairement dû prêter ses signes au culte religieux, il
y eût partout de fortes raisons pour que ces signes devenus
sacrés, conservassent toujours leur première forme.

En Egypte, deux causes principales, si toutefois les deux

6 . .
 
Annotationen