ÉGYPTIENNE. Première Partie. 2?)
creuser des demeures, ce penchant pour le travail matériel
des pierres qui les distingue , et cette haute perfection
qu'ils y acquirent.
On trouve sans doute dans beaucoup d'autres pays et
chez d'autres peuples de l'antiquité des excavations con-
sidérables. Mais on ne sauroit en tirer, à l'égard du genre
de vie primitive et du goût d'Architecture , les mêmes
conséquences qu'en Egypte. Il y a une distinction essen-
tielle à faire en ce genre. Tous les souterrains creusés par
la main des hommes , ne sont pas des monumens de la vie
Troglodyte ; d'abord, lorsqu'ils ne sont pas répandus dans
une contrée , mais seulement pratiqués dans le voisinage
des villes 5 cette seule circonstance les explique suffisam-
ment. Presque toutes les grandes villes antiques ont au-
tour d'elles de grandes excavations, ce qui signifie simple-
ment qu'elles furent construites des matériaux environnons,
qu'il fallut extraire du sein de la terre. Voilà l'unique motif
qui creusa les souterrains qu'on trouve autour de Rome,
de Naples , de Syracuse, cl'Agrigente. Quant aux traces
d'art ou de distribution qu'on y rencontre , elles sont dues
à l'usage des sépultures, auxquelles ils furent depuis con-
sacrés.
L'Egypte, au contraire, offre dans toute son étendue
des excavations sans nombre, dont les grottes fournissent
encore à ses nouveaux habitans des demeures usuelles..Les
souterrains multipliés qui s'y trouvent, eurent des causes
et des destinations très-diverses. L'histoire^ d'accord avec
les monumens existons, nous apprend qu'il y eut de pro-
digieuses excavations , destinées à n'être que des habitations ;
qu'il y eut des souterrains, enfin , qui ne furent, ni des
carrières , ni des sépultures.
Ainsi l'on se tromperoit si l'on attribuoit à l'usage ou au
creuser des demeures, ce penchant pour le travail matériel
des pierres qui les distingue , et cette haute perfection
qu'ils y acquirent.
On trouve sans doute dans beaucoup d'autres pays et
chez d'autres peuples de l'antiquité des excavations con-
sidérables. Mais on ne sauroit en tirer, à l'égard du genre
de vie primitive et du goût d'Architecture , les mêmes
conséquences qu'en Egypte. Il y a une distinction essen-
tielle à faire en ce genre. Tous les souterrains creusés par
la main des hommes , ne sont pas des monumens de la vie
Troglodyte ; d'abord, lorsqu'ils ne sont pas répandus dans
une contrée , mais seulement pratiqués dans le voisinage
des villes 5 cette seule circonstance les explique suffisam-
ment. Presque toutes les grandes villes antiques ont au-
tour d'elles de grandes excavations, ce qui signifie simple-
ment qu'elles furent construites des matériaux environnons,
qu'il fallut extraire du sein de la terre. Voilà l'unique motif
qui creusa les souterrains qu'on trouve autour de Rome,
de Naples , de Syracuse, cl'Agrigente. Quant aux traces
d'art ou de distribution qu'on y rencontre , elles sont dues
à l'usage des sépultures, auxquelles ils furent depuis con-
sacrés.
L'Egypte, au contraire, offre dans toute son étendue
des excavations sans nombre, dont les grottes fournissent
encore à ses nouveaux habitans des demeures usuelles..Les
souterrains multipliés qui s'y trouvent, eurent des causes
et des destinations très-diverses. L'histoire^ d'accord avec
les monumens existons, nous apprend qu'il y eut de pro-
digieuses excavations , destinées à n'être que des habitations ;
qu'il y eut des souterrains, enfin , qui ne furent, ni des
carrières , ni des sépultures.
Ainsi l'on se tromperoit si l'on attribuoit à l'usage ou au