ARCHITECTURE DE LA MAISON
Chien ; c’est pourquoi le Sculpteur a placé ici
un Loup. Vous y voyez aussi un Corbeau,
Oiieau Carnacier, qui ne se nourrit que de
chair morte, pour marquer le Carnageque le
Dieu Mars fait des humains dans les conlbats.
ï* L A N C H E LXXXV.
Les Trophées représèntez sur ce Piédestal
font bien connoître austi qu ils servent d’ac-
compagnement à laStatuë duDieude laGuer-
re. Ces Casques, ces C.uirastes, ces Haches,
ces Epées, ces Boucliers , ces Trompettes,
ces Carquois, ces Arcs,ces Harnois deChe-
vaux en sont des Hierogiyphes st clairs & fî
certains, qu’on ne peut pas craindre de s’y
tromper. Ce Bouclier que vous voyez dans
le milieu, orné de la foudre , marque qu’il
n’est point fait pour un Guerrier ordinaire, &
qu’ii n’y a qu’un Dieu qui puiste le porter. La
même chose est stgnifiée par les Palmes que
vous voyez plus haut,parce que le DieuMars
est toûjours suivi de la Viètoire.
PLANCHES LXXXVI. & LXXXVII.
V'oici deux Ceintres, qui apartiennent en-
core au même sujet. Vous y voyez les suites
terribles de la Guerre représentées par ces oste-
mens de morts, par ces Bêtes Carnacieres,
& par ces Genies qui pleurent. Tout ceia mar-
que combien les Guerres sont pernicieuses aux
Etats, par les pertes cruelies qu’elles leur Cau-
sent. La ruïne des Viiies, la desoiation des
Campagnes, le Carnage des hommes , sont
les tristes & ordinaires effets de la fureur des
Soldats.
PLANCHE LXXXVïIL
Nous avons déja parlé de cette Figure:
c’est la Statuë de Cybele, qui représente la
Terre. Elle est couronnée de Tours & de Châ-
teaux, pour marquer que la terre en est cou-
verte. Nous avons expliqué ci-devant ce que
stgnifie la Clef qu’on lui met à la main. La
JBroderie qui est au bas de sa Robe, inarque
que la terre est émaillée de sseurs. Son Char
est tire par quatre Lions, quoi-que le Sculp-
teur n’en ait fait voir que deux ; & ces quatre
animaux marquent les quatre saisons de l’an-
née durant lesquelies la Terre est si diiferen-
te. D’autres les prennent pour lesquatre Qua-
litez de la terre, pour les quatre Elemens, ou
pour les quatre Vents principaux. Et si les
Anciens avoient connu l’Amerique, nous les
pourrions austi prendre pour les quatre parties
du Monde, où la terre a par tout une fecon-
dité si distemblable. Enfin Cybele a été crue
Femme de Saturne, qui signifie le Tems, pour
marquer que la Terre ne produit qu’avec le
tems.
PLANCHE LXXXIÏ.
Le Piédestal de eette Statuë est chargè
d’ornemens qui re'pondent fort bien au sujeti
Rien ne marque mieux la fecondité de la ter-
re que ces deux Cornes d’abondance, d’où
vous voyez sortir de si beaux fruits. Au deso
sus est la Couronne de tours que nous avons
vù sor la tête de.la Déeste , afin qu’on ne
puifîe pas douter, que c’est encore à eiie qu’a-
partiennent ces accompagnemens. Ces Instru-
mens à remuer la terre , ces râteaux , ces
feuilies & autres outils propres à ia moiston,
marquent que c’est à Cybele que ies hommes
sont redevables du présont que la Terre leur
fait tous les ans, premierement de sseùrs, en-
suite de gerbes, de raisins & de tous les au-
tres fruits.
PLANCHE XC
Voici encore de ces fruits disposoz en Feso
tons. Remarquez qu’iis sont tout difterens de
ceux que vous avez vûs lur le Piédestal ; &
qu’il faut que l’imagination de l’ouvrier ait été
bien féconde, pour produire une si grande &
si agréable diversité.
PLANCHES XCI.&XGIL
Ces deux Ceintres , qui sont l’un lùr le
Vestibule de la Chambre des Orphelins, &
l’autre lur celle duConseil, représentent tous
deux la même chose. On y voit des Genies
qui ornent de Festons cette ouverture siipor-
tée par des Lions.
PLANCHES XCIIÏ. XCIV.
XCV. & XCVL
Ces quatre Planches représontent les qua-
tre Piîastres qui accompagnent les Arcades de
la Grand’ Saie. Iis sont chacun de 30. piés de
haut. Remarquez la déiicatesse du Cizeau
dans la legereté de ces feuilles & de ces sseurs
qui imitent si bien le naturel, qu’il n’y man-
que que la couleur pour faire croire qu’elles
ont de la vie. Tout cela paroît sortir duMar-
bre, & le relief de cet ouvrage est admirable.
Voyez au haut du premier Pilastre ee Perro-
quet qui so soùtient de sos aîies pour aller pi-
quer ce fruit. Dans le second est un singe
qui mange une Pomme: vous diriez qu’iln’en
veut faire qu’un seul morceati. Voyez dans le
troisie'me avec quelle avidité ce Renard so
jette sur ces Nesses 5 ii paroît suspendu en
l’air. Cette Belette, que vous voyez dans so
quatriéme , est dans une posture plus com-
mode : elie est assise sur des Pommes de Pin■,
pour manger à loisir cet autre fruit qu’elle a
choisijs’il n’étoit pas trop dur pour ses dents.
PLAN-
Chien ; c’est pourquoi le Sculpteur a placé ici
un Loup. Vous y voyez aussi un Corbeau,
Oiieau Carnacier, qui ne se nourrit que de
chair morte, pour marquer le Carnageque le
Dieu Mars fait des humains dans les conlbats.
ï* L A N C H E LXXXV.
Les Trophées représèntez sur ce Piédestal
font bien connoître austi qu ils servent d’ac-
compagnement à laStatuë duDieude laGuer-
re. Ces Casques, ces C.uirastes, ces Haches,
ces Epées, ces Boucliers , ces Trompettes,
ces Carquois, ces Arcs,ces Harnois deChe-
vaux en sont des Hierogiyphes st clairs & fî
certains, qu’on ne peut pas craindre de s’y
tromper. Ce Bouclier que vous voyez dans
le milieu, orné de la foudre , marque qu’il
n’est point fait pour un Guerrier ordinaire, &
qu’ii n’y a qu’un Dieu qui puiste le porter. La
même chose est stgnifiée par les Palmes que
vous voyez plus haut,parce que le DieuMars
est toûjours suivi de la Viètoire.
PLANCHES LXXXVI. & LXXXVII.
V'oici deux Ceintres, qui apartiennent en-
core au même sujet. Vous y voyez les suites
terribles de la Guerre représentées par ces oste-
mens de morts, par ces Bêtes Carnacieres,
& par ces Genies qui pleurent. Tout ceia mar-
que combien les Guerres sont pernicieuses aux
Etats, par les pertes cruelies qu’elles leur Cau-
sent. La ruïne des Viiies, la desoiation des
Campagnes, le Carnage des hommes , sont
les tristes & ordinaires effets de la fureur des
Soldats.
PLANCHE LXXXVïIL
Nous avons déja parlé de cette Figure:
c’est la Statuë de Cybele, qui représente la
Terre. Elle est couronnée de Tours & de Châ-
teaux, pour marquer que la terre en est cou-
verte. Nous avons expliqué ci-devant ce que
stgnifie la Clef qu’on lui met à la main. La
JBroderie qui est au bas de sa Robe, inarque
que la terre est émaillée de sseurs. Son Char
est tire par quatre Lions, quoi-que le Sculp-
teur n’en ait fait voir que deux ; & ces quatre
animaux marquent les quatre saisons de l’an-
née durant lesquelies la Terre est si diiferen-
te. D’autres les prennent pour lesquatre Qua-
litez de la terre, pour les quatre Elemens, ou
pour les quatre Vents principaux. Et si les
Anciens avoient connu l’Amerique, nous les
pourrions austi prendre pour les quatre parties
du Monde, où la terre a par tout une fecon-
dité si distemblable. Enfin Cybele a été crue
Femme de Saturne, qui signifie le Tems, pour
marquer que la Terre ne produit qu’avec le
tems.
PLANCHE LXXXIÏ.
Le Piédestal de eette Statuë est chargè
d’ornemens qui re'pondent fort bien au sujeti
Rien ne marque mieux la fecondité de la ter-
re que ces deux Cornes d’abondance, d’où
vous voyez sortir de si beaux fruits. Au deso
sus est la Couronne de tours que nous avons
vù sor la tête de.la Déeste , afin qu’on ne
puifîe pas douter, que c’est encore à eiie qu’a-
partiennent ces accompagnemens. Ces Instru-
mens à remuer la terre , ces râteaux , ces
feuilies & autres outils propres à ia moiston,
marquent que c’est à Cybele que ies hommes
sont redevables du présont que la Terre leur
fait tous les ans, premierement de sseùrs, en-
suite de gerbes, de raisins & de tous les au-
tres fruits.
PLANCHE XC
Voici encore de ces fruits disposoz en Feso
tons. Remarquez qu’iis sont tout difterens de
ceux que vous avez vûs lur le Piédestal ; &
qu’il faut que l’imagination de l’ouvrier ait été
bien féconde, pour produire une si grande &
si agréable diversité.
PLANCHES XCI.&XGIL
Ces deux Ceintres , qui sont l’un lùr le
Vestibule de la Chambre des Orphelins, &
l’autre lur celle duConseil, représentent tous
deux la même chose. On y voit des Genies
qui ornent de Festons cette ouverture siipor-
tée par des Lions.
PLANCHES XCIIÏ. XCIV.
XCV. & XCVL
Ces quatre Planches représontent les qua-
tre Piîastres qui accompagnent les Arcades de
la Grand’ Saie. Iis sont chacun de 30. piés de
haut. Remarquez la déiicatesse du Cizeau
dans la legereté de ces feuilles & de ces sseurs
qui imitent si bien le naturel, qu’il n’y man-
que que la couleur pour faire croire qu’elles
ont de la vie. Tout cela paroît sortir duMar-
bre, & le relief de cet ouvrage est admirable.
Voyez au haut du premier Pilastre ee Perro-
quet qui so soùtient de sos aîies pour aller pi-
quer ce fruit. Dans le second est un singe
qui mange une Pomme: vous diriez qu’iln’en
veut faire qu’un seul morceati. Voyez dans le
troisie'me avec quelle avidité ce Renard so
jette sur ces Nesses 5 ii paroît suspendu en
l’air. Cette Belette, que vous voyez dans so
quatriéme , est dans une posture plus com-
mode : elie est assise sur des Pommes de Pin■,
pour manger à loisir cet autre fruit qu’elle a
choisijs’il n’étoit pas trop dur pour ses dents.
PLAN-