POUILLES EXÉCUTÉES AU MONT PALATIN.
203
Il n’en est pas ainsi de l’inscription de la colonne de Duillius;
M. Mommsen a démontré dernièrement que ce n’est qu’une amplifi-
cation de l’inscription primitive, ou même une inscription nouvelle
composée d’après les données de l’histoire au milieu du premier
siècle de notre ère. Il faut peut-être en dire autant de celle-ci, dont
l’archaïsme ne paraît pas être de meilleur aloi, et où, par exemple,
on aurait dû écrire, pour être conséquent, IOYS • FETIALE au lieu
de IYS • FETIALE.
Quoi qu’il en soit, l’interprétation de cette inscription ne présente
aucune difficulté; c’est, ainsi qu’on le voit, un monument commé-
moratif élevé au roi des Equicutes, ou Equicoles, auquel, suivant
une tradition rapportée par Tite-Live (1), Denys d’Halicarnasse (2),
Servius (3), Yalère Maxime (4) et Aurélius-Victor (5), Ancus Marcius
avait emprunté le code du droit des Fétiaux.
De ces cinq auteurs les deux derniers sont les seuls chez lesquels
on trouve le nom de ce roi, et encore y est-il altéré. Ainsi, chez
Yalère Maxime, il se lit Fertor Resius (6), et chez Aurélius-Victor,
Rhésus seulement; mais le texte de ce dernier auteur doit être cité
tout entier. Ce texte est ainsi conçu :
« Jus fetiale, quo legati ad res repetendas uferentur [Ancus Mar-
« dus] ab Aequiculis transtulit ; quoi primus fertur Rhésus excogi-
« tasse. »
Je ne doute pas que les derniers mots de ce texte ne doivent être
ainsi corrigés :
« Quod primus Fert. Erresius excogitavit. »
Ce monument n’était certainement pas isolé, et il y a tout lieu
d’espérer qu’en continuant les fouilles on en trouvera d’autres du
même genre. Dans tous les cas, c’est une nouvelle preuve, ajoutée à
celles qu’on avait déjà, que l’endroit où il a été découvert n’a jamais
été fouillé depuis la renaissance des lettres.
L, Renier.
(1) Lib. I, c. 32.
(2) Antiq. rom., lib. Il, c. 72.
(3) Ad Æn., lib. X, vs. ll\.
(h) Uib. X, de praenominibus.
(5) De viris illustr., c. 5.
(6) Les textes imprimés ont Sertor; mais on lit Fertor dans le manuscrit du
Vatican.
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Il n’en est pas ainsi de l’inscription de la colonne de Duillius;
M. Mommsen a démontré dernièrement que ce n’est qu’une amplifi-
cation de l’inscription primitive, ou même une inscription nouvelle
composée d’après les données de l’histoire au milieu du premier
siècle de notre ère. Il faut peut-être en dire autant de celle-ci, dont
l’archaïsme ne paraît pas être de meilleur aloi, et où, par exemple,
on aurait dû écrire, pour être conséquent, IOYS • FETIALE au lieu
de IYS • FETIALE.
Quoi qu’il en soit, l’interprétation de cette inscription ne présente
aucune difficulté; c’est, ainsi qu’on le voit, un monument commé-
moratif élevé au roi des Equicutes, ou Equicoles, auquel, suivant
une tradition rapportée par Tite-Live (1), Denys d’Halicarnasse (2),
Servius (3), Yalère Maxime (4) et Aurélius-Victor (5), Ancus Marcius
avait emprunté le code du droit des Fétiaux.
De ces cinq auteurs les deux derniers sont les seuls chez lesquels
on trouve le nom de ce roi, et encore y est-il altéré. Ainsi, chez
Yalère Maxime, il se lit Fertor Resius (6), et chez Aurélius-Victor,
Rhésus seulement; mais le texte de ce dernier auteur doit être cité
tout entier. Ce texte est ainsi conçu :
« Jus fetiale, quo legati ad res repetendas uferentur [Ancus Mar-
« dus] ab Aequiculis transtulit ; quoi primus fertur Rhésus excogi-
« tasse. »
Je ne doute pas que les derniers mots de ce texte ne doivent être
ainsi corrigés :
« Quod primus Fert. Erresius excogitavit. »
Ce monument n’était certainement pas isolé, et il y a tout lieu
d’espérer qu’en continuant les fouilles on en trouvera d’autres du
même genre. Dans tous les cas, c’est une nouvelle preuve, ajoutée à
celles qu’on avait déjà, que l’endroit où il a été découvert n’a jamais
été fouillé depuis la renaissance des lettres.
L, Renier.
(1) Lib. I, c. 32.
(2) Antiq. rom., lib. Il, c. 72.
(3) Ad Æn., lib. X, vs. ll\.
(h) Uib. X, de praenominibus.
(5) De viris illustr., c. 5.
(6) Les textes imprimés ont Sertor; mais on lit Fertor dans le manuscrit du
Vatican.