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Revue archéologique — 9.1864

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Closmadeuc, Gustave de: Dolmen tumulaire de Crubelz, (Commune de Belz, arrondissement de Lorient)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24251#0409

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DOLMEN TÜMÜLAIRË A CRUBELZ.

401

d’Eysies. Revue ar.chéol., avril 1864. — La surface évidée de la cavité
ovalaire est assez profonde, très-polie, et indiquant qu’elle a été sou-
mise à un frottement prolongé. En jetant les yeux sur nos mortiers
du dolmen de Crubeiz, on est immédiatement tenté de conjecturer
qu’ils ont pu servir à broyer du blé ou autres graines sèches.

Maintenant, le monument de Crubeiz est-il un monument funé-
raire? L’analogie répondait : Oui, bien que nous n’ayons aperçu
dans la crypte aucun vestige visible à l’œil de matières osseuses.
L’examen chimique devait nous fournir cette fois encore des résultats
positifs. Cette terre noirâtre, d’un aspect particulier, onctueuse au
toucher, qui était superposée à la couche de bois de chêne, nous
l’avons soumise à l’analyse, et grande a été notre satisfaction de
la trouver imprégnée d’une quantité considérable de phosphate de
chaux. Plusieurs fois nous avons recommencé l’expérience, de con-
cert avec M. Bessot, dans le laboratoire de M. Jouangnv, et toujours
nous avons obtenu un résultat identique.

D’ou pouvait provenir ce phosphate de chaux révélé en si grande
abondance, si ce n’est d’ossements inhumés dans la crypte? Il était
arrivé à la sépulture de Crubeiz ce qui arrive aux sépultures placées
dans certaines conditions. La désagrégation moléculaire totale du
tissu osseux avait eu lieu; d’où sa disparition, sous l’influence des
infiltrations séculaires favorisées par la protection inefficace d’une
tombelle recouvrant mal la crypte.

Mais l’analyse chimique retrouve le phosphate de chaux, qui
forme la trame inorganique des os. C’est pour cela que nous sommes
certain que notre dolmen a contenu une sépulture, aussi certain
que si nous avions dans la main la poussière osseuse.

La forme de sépulture par inhumation étant celle qui produit la
dissolution des phosphates calcaires de la manière la plus complète et
la plus prompte, nous sommes disposé à croire qu’à Crubeiz, il y a eu
inhumation. Pour corroborer cette conjecture, nous rappellerons
qu’à Tumiac, où le mort avait été inhumé, les matières osseuses
avaient également presque entièrement disparu, malgré la hauteur
énorme d’un tumulus protecteur de plus de vingt mètres; et qu’on
avait trouvé, de même qu’à Crubeiz, un dallage inférieur de pierres
recouvert d’un lit de terreau de bois.

La cavité en forme de dôme, construite en argile compacte de
couleur rougeâtre, que nous avons décrite, renfermait une sorte de
cendre chargée de phosphate de chaux. Quelle relique avait-on dé-
posée dans ce sépulcre accessoire, isolé au sein du tumulus? Nous
n’en savons rien, si ce n’est qu’il y a eu là du tissu osseux.
 
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