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Bertrand, Alexandre: Les anciennes populations de la Gaule, [2]: résumé du travail de la Commission de la topographie des Gaules
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24251#0413
ANCIENNES POPULATIONS DE LA GAULE.
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et leur nom ne se trouve point dans la notice de l’Empire. Pline,
d’un autre côté, n’en dit qu’un mot. dans une énumération d’où nous
ne pouvons tirer aucune lumière. Nous sommes donc réduits aux
seuls textes des commentaires et aux trois lignes de Ptolémôe. Heu-
reusement que ces documents déterminent suffisamment la position
géographique des Unelli. Il ressort, en effet, des textes de César:
1° que les Unelli étaient au nombre des cités armoricaines, c’est-à-dire,
comme l’explique César lui-même, au nombre des cités maritimes. Ils
faisaient partie du groupe auquel appartenaient les Veneti, les
Osismi, les Curiosolites, les Sesuvii, les Aulerci, les Redones, les
Ambibarii, les Namnetes et les Caletes. « Eodem tempore a Publio
Crasso, quem cum legione una miserat ad Yenetos, Unellos, Osismos,
Curiosolitas, Sesuvios, Aulercos, Redones, quæ sunt maritimæ civi-
tates Oceanumque atlingunt, certior factus est omnes eas civitates in
deditionem potestatemque populi Romani esse redactas (1). Uni-
versis civitatibus quæ Oceanum attingunt quæque eorum consuelu-
dine armoricæ appellantur, quo sunt in numéro Curiosolites, Redo-
nes, Ambibarii, Caletes, Osismi, Namnetes, Unelli sena (millia impe-
rant) (2). » Une phrase du liv. ni ch. ii de la Guerre des Gaules nous
donne, déplus, à penser que les Unelli formaient avec les Curioso-
lites et les Lexovii un groupe particulier. « Q. Titurium Sabinum le-
gatum cum legionibus tribus in Unellos, Curiosolitas, Lexoviosque
mittit qui eam manum dislinendam curet(3). » Les Curiosolites occu-
pant presque tout le nord de la péninsule armoricaine du Coüesnon
au Trieu(4); les Lexoviens s’étendant, selon toute vraisemblance,
non-seulement sur l’évêché de Lisieux, mais sur l’évêché de Rayeux
tout entier, c’est-à-dire occupant toutes les côtes de la Normandie, de la
Vire à la Seine; on est entraîné à chercher les Unelli du côté de Cher-
bourg ou de Coutances. On ne peut, en effet, les chercher ni en Rreta-
gne, dont le territoire était complètement absorbé,comme nous l’avons
vu, par les Namnetes, les Yeneti, les Osismi, les Curiosolites et les
Redones; ni dans la Normandie méridionale, qu’occupaient, sans
qu’on voie quelle place pourrait y rester vide, les Ambibarii (?) les
Aulerci (Eburovices) et les Sesuvii; ni dans le Maine où nous trou-
vons les Aulerci Diablintes, et les Aulerci Cenomani. Le Cotentin
reste seul inoccupé. L’élude de Ptolémée confirme d’ailleurs les
(1) César, B. G. II, 3/j.
(2) Id., B. G. VII, 75.
(3) Id., B. G. III, il.
(4j Voir le mot Curiosolites.
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et leur nom ne se trouve point dans la notice de l’Empire. Pline,
d’un autre côté, n’en dit qu’un mot. dans une énumération d’où nous
ne pouvons tirer aucune lumière. Nous sommes donc réduits aux
seuls textes des commentaires et aux trois lignes de Ptolémôe. Heu-
reusement que ces documents déterminent suffisamment la position
géographique des Unelli. Il ressort, en effet, des textes de César:
1° que les Unelli étaient au nombre des cités armoricaines, c’est-à-dire,
comme l’explique César lui-même, au nombre des cités maritimes. Ils
faisaient partie du groupe auquel appartenaient les Veneti, les
Osismi, les Curiosolites, les Sesuvii, les Aulerci, les Redones, les
Ambibarii, les Namnetes et les Caletes. « Eodem tempore a Publio
Crasso, quem cum legione una miserat ad Yenetos, Unellos, Osismos,
Curiosolitas, Sesuvios, Aulercos, Redones, quæ sunt maritimæ civi-
tates Oceanumque atlingunt, certior factus est omnes eas civitates in
deditionem potestatemque populi Romani esse redactas (1). Uni-
versis civitatibus quæ Oceanum attingunt quæque eorum consuelu-
dine armoricæ appellantur, quo sunt in numéro Curiosolites, Redo-
nes, Ambibarii, Caletes, Osismi, Namnetes, Unelli sena (millia impe-
rant) (2). » Une phrase du liv. ni ch. ii de la Guerre des Gaules nous
donne, déplus, à penser que les Unelli formaient avec les Curioso-
lites et les Lexovii un groupe particulier. « Q. Titurium Sabinum le-
gatum cum legionibus tribus in Unellos, Curiosolitas, Lexoviosque
mittit qui eam manum dislinendam curet(3). » Les Curiosolites occu-
pant presque tout le nord de la péninsule armoricaine du Coüesnon
au Trieu(4); les Lexoviens s’étendant, selon toute vraisemblance,
non-seulement sur l’évêché de Lisieux, mais sur l’évêché de Rayeux
tout entier, c’est-à-dire occupant toutes les côtes de la Normandie, de la
Vire à la Seine; on est entraîné à chercher les Unelli du côté de Cher-
bourg ou de Coutances. On ne peut, en effet, les chercher ni en Rreta-
gne, dont le territoire était complètement absorbé,comme nous l’avons
vu, par les Namnetes, les Yeneti, les Osismi, les Curiosolites et les
Redones; ni dans la Normandie méridionale, qu’occupaient, sans
qu’on voie quelle place pourrait y rester vide, les Ambibarii (?) les
Aulerci (Eburovices) et les Sesuvii; ni dans le Maine où nous trou-
vons les Aulerci Diablintes, et les Aulerci Cenomani. Le Cotentin
reste seul inoccupé. L’élude de Ptolémée confirme d’ailleurs les
(1) César, B. G. II, 3/j.
(2) Id., B. G. VII, 75.
(3) Id., B. G. III, il.
(4j Voir le mot Curiosolites.