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REVUE ARCHÉOLOGIQUE
un problème que tant de musicologues malavisés avaient vaine-
ment cherché à résoudre avant lui.
J'ai été d'autant plus heureux de lire le travail de M. Terquem
que son commentaire sur le passage de Vitruve relatif à l'hy-
draule concorde en tous points avec l'explication que j'en avais
donnée moi-même et ne fait que corroborer complètement les
conclusions auxquelles j'étais arrivé, sauf quelques détails de
mécanisme qu'il n'a pas compris, peut-être parce qu'il ne connaît
pas bien la construction des orgues en général.
La question de l'orgue hydraulique est donc définitivement
tranchée aujourd'hui, et, si quelques personnes peuvent encore
hésiter, c'est qu'elles sont trop pénétrées d'Aristoclès et pas assez
de Vitruve. Je reproduis du reste dans ce mémoire le travail que
j'ai déjà fait sur l'orgue hydraulique décrit par Vitruve. La
raison qui me fait revenir aujourd'hui sur ce sujet est que,
depuis la publication de mon travail et de celui de M. Terquem,
des documents nouveaux sont venus à ma connaissance. Ils ne
font du reste, — et je le dis en commençant, — que confirmer
nos vues communes.
Fétis, qui ne comprenait pas le mécanisme de l'hydraule et qui
l'avouait franchement, réclamait des descriptions antiques accom-
pagnées de dessins, ou bien des hydraules authentiques décou-
verts dans les fouilles de Pompéi. Ce sont justement ces deux
choses ou à peu près que je viens apporter aujourd'hui. D'abord
un passage d'IIéron d'Alexandrie, jamais étudié ni même jamais
cité par les musicologues, passage accompagné de lettres ren-
voyant à un dessin absent, mais que chacun peut faire facilement.
Puis un certain nombre d'antiques représentations, dont quel-
ques-unes fort détaillées, se rapportant à l'orgue hydraulique.
L'orgue hydraulique décrit par Héron d'Alexandrie est très
probablement le premier spécimen qui en ait été construit. C'est,
dans tous les cas, la plus ancienne description que nous con-
naissions. L'orgue hydraulique a subi à la suite bien des
changements, et celui que décrit Vitruve est déjà notablement
perfectionné.
REVUE ARCHÉOLOGIQUE
un problème que tant de musicologues malavisés avaient vaine-
ment cherché à résoudre avant lui.
J'ai été d'autant plus heureux de lire le travail de M. Terquem
que son commentaire sur le passage de Vitruve relatif à l'hy-
draule concorde en tous points avec l'explication que j'en avais
donnée moi-même et ne fait que corroborer complètement les
conclusions auxquelles j'étais arrivé, sauf quelques détails de
mécanisme qu'il n'a pas compris, peut-être parce qu'il ne connaît
pas bien la construction des orgues en général.
La question de l'orgue hydraulique est donc définitivement
tranchée aujourd'hui, et, si quelques personnes peuvent encore
hésiter, c'est qu'elles sont trop pénétrées d'Aristoclès et pas assez
de Vitruve. Je reproduis du reste dans ce mémoire le travail que
j'ai déjà fait sur l'orgue hydraulique décrit par Vitruve. La
raison qui me fait revenir aujourd'hui sur ce sujet est que,
depuis la publication de mon travail et de celui de M. Terquem,
des documents nouveaux sont venus à ma connaissance. Ils ne
font du reste, — et je le dis en commençant, — que confirmer
nos vues communes.
Fétis, qui ne comprenait pas le mécanisme de l'hydraule et qui
l'avouait franchement, réclamait des descriptions antiques accom-
pagnées de dessins, ou bien des hydraules authentiques décou-
verts dans les fouilles de Pompéi. Ce sont justement ces deux
choses ou à peu près que je viens apporter aujourd'hui. D'abord
un passage d'IIéron d'Alexandrie, jamais étudié ni même jamais
cité par les musicologues, passage accompagné de lettres ren-
voyant à un dessin absent, mais que chacun peut faire facilement.
Puis un certain nombre d'antiques représentations, dont quel-
ques-unes fort détaillées, se rapportant à l'orgue hydraulique.
L'orgue hydraulique décrit par Héron d'Alexandrie est très
probablement le premier spécimen qui en ait été construit. C'est,
dans tous les cas, la plus ancienne description que nous con-
naissions. L'orgue hydraulique a subi à la suite bien des
changements, et celui que décrit Vitruve est déjà notablement
perfectionné.