MAGNÉSIE DU MÉANDRE. 131
Tout près de cet odéon, vers ie sud-ouest et contre la pente de la colline,
était le théâtre. Le *oD.ov en avait à peu près 24 mètres de profondeur et
41 de largeur. Huyot a encore vu dans un champ voisin des morceaux
des colonnes de la scène; aujourd'hui ces colonnes ont disparu, mais les
gradins du xotXov sont encore en grande partie conservés, quoique recou-
verts de terre.
C'est dans ce théâtre qu'était placée la statue en bronze d'Anaxénor, ce
même citharède dont le portrait se voyait dans l'agora. Sur la base on
avait gravé les deux vers qu'au début du chant ix de l'Odyssée Ulysse
applique à Démodocos : « Oui certes, c'est une belle chose que d'entendre
un aède tel qu'est celui-ci, égal aux dieux par la voix. » Mais le graveur,
n'ayant pas bien pris ses mesures, n'avait pas eu la place nécessaire pour
mettre l'iota adscrit du mot aùfoji, par lequel se terminent ces vers, en sorte
qu'il avait donné prétexte aux plaisants pour railler l'orthographe des
Magnètes (1).
A 350 mètres environ au nord-ouest du théâtre, et à peu près à même
distance du temple, sur les bords d'une dérivation du Léthœos, sont les
ruines considérables d'un édifice où l'on distingue une série de chambres
voûtées : ce sont sans doute des thermes. A 250 mètres à l'ouest-sud-ouest
de cet édifice est le stade, ménagé dans un petit vallon et orienté du nord
au sud. La forme en est très distincte, et les gradins, comme ceux du théâtre,
subsistent encore en partie sous la terre. La précinction inférieure avait
12 degrés, la supérieure 13. Tout à côté du stade, sont des ruines qui
semblent appartenir à un gymnase.
Tels sont les monuments dont il reste des vestiges. Les textes nous en
font encore connaître ou soupçonner quelques autres. Peut-être Apollon
Pythien, dont les monnaies offrent fréquemment l'image et en l'honneur
duquel étaient célébrés des jeux (2), avait-il sa statue dans le même temple
(1) Straboo, XIV, I, H : E<m 8è xal yalxri eIxwv h -ru 8sa>rp{j>, Èmypa<pV)v épousa •
■?)T(H |/iv T(58s xa^ôv àxo'iïjiev êarlv àoiSoO
toioûS', oïoç â'8' êsxl, 8eoÏç ivaXîyxio; aûS-rj.
Où oToj(a(jâ|/.svo; 8è i Imypâ^aç tô TEXeuxatov ypajApia xoO SeuTÉpou Iirou; itapé).iitE, toû nXârouç tyjç
Pâaewç jjlt) auve^apxoOvTOî • â<rrc tîjç ikSIeuç àpiaBtav xaTayivtiîXEtv itapé<rj(E 8ià ty|V àjjKpiêcACav tV)v
itepl tyiv Ypacpif|V, e'ite -riiv dvo[J.a<TTtxï)v Se^oito itTwuiv Tr\i iT/i.Ti)ç itpos7)yop£aç, eîte tyjv Sottxijv -
itoXXol yàp yoiplç toO i ypâçouat xàç 8o-rixà; xal èx6àM.ousi Se tô lôoç tpuaix^v alxCav oûx £X<>V. —
Cf. p. 130, note 3.
(2) Inscription de Mégare, Bœckh, C. I. Gr. n°1068 : IIûQta èv MayvY)oCa.
Tout près de cet odéon, vers ie sud-ouest et contre la pente de la colline,
était le théâtre. Le *oD.ov en avait à peu près 24 mètres de profondeur et
41 de largeur. Huyot a encore vu dans un champ voisin des morceaux
des colonnes de la scène; aujourd'hui ces colonnes ont disparu, mais les
gradins du xotXov sont encore en grande partie conservés, quoique recou-
verts de terre.
C'est dans ce théâtre qu'était placée la statue en bronze d'Anaxénor, ce
même citharède dont le portrait se voyait dans l'agora. Sur la base on
avait gravé les deux vers qu'au début du chant ix de l'Odyssée Ulysse
applique à Démodocos : « Oui certes, c'est une belle chose que d'entendre
un aède tel qu'est celui-ci, égal aux dieux par la voix. » Mais le graveur,
n'ayant pas bien pris ses mesures, n'avait pas eu la place nécessaire pour
mettre l'iota adscrit du mot aùfoji, par lequel se terminent ces vers, en sorte
qu'il avait donné prétexte aux plaisants pour railler l'orthographe des
Magnètes (1).
A 350 mètres environ au nord-ouest du théâtre, et à peu près à même
distance du temple, sur les bords d'une dérivation du Léthœos, sont les
ruines considérables d'un édifice où l'on distingue une série de chambres
voûtées : ce sont sans doute des thermes. A 250 mètres à l'ouest-sud-ouest
de cet édifice est le stade, ménagé dans un petit vallon et orienté du nord
au sud. La forme en est très distincte, et les gradins, comme ceux du théâtre,
subsistent encore en partie sous la terre. La précinction inférieure avait
12 degrés, la supérieure 13. Tout à côté du stade, sont des ruines qui
semblent appartenir à un gymnase.
Tels sont les monuments dont il reste des vestiges. Les textes nous en
font encore connaître ou soupçonner quelques autres. Peut-être Apollon
Pythien, dont les monnaies offrent fréquemment l'image et en l'honneur
duquel étaient célébrés des jeux (2), avait-il sa statue dans le même temple
(1) Straboo, XIV, I, H : E<m 8è xal yalxri eIxwv h -ru 8sa>rp{j>, Èmypa<pV)v épousa •
■?)T(H |/iv T(58s xa^ôv àxo'iïjiev êarlv àoiSoO
toioûS', oïoç â'8' êsxl, 8eoÏç ivaXîyxio; aûS-rj.
Où oToj(a(jâ|/.svo; 8è i Imypâ^aç tô TEXeuxatov ypajApia xoO SeuTÉpou Iirou; itapé).iitE, toû nXârouç tyjç
Pâaewç jjlt) auve^apxoOvTOî • â<rrc tîjç ikSIeuç àpiaBtav xaTayivtiîXEtv itapé<rj(E 8ià ty|V àjjKpiêcACav tV)v
itepl tyiv Ypacpif|V, e'ite -riiv dvo[J.a<TTtxï)v Se^oito itTwuiv Tr\i iT/i.Ti)ç itpos7)yop£aç, eîte tyjv Sottxijv -
itoXXol yàp yoiplç toO i ypâçouat xàç 8o-rixà; xal èx6àM.ousi Se tô lôoç tpuaix^v alxCav oûx £X<>V. —
Cf. p. 130, note 3.
(2) Inscription de Mégare, Bœckh, C. I. Gr. n°1068 : IIûQta èv MayvY)oCa.