130 PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VI.
allég'orique placé sous ses pieds, rien dans cette représentation ne rappelle-
rait le lieu où la pièce a été frappée.
A l'ouest et tout auprès du téménos d'Artémis Leucophryne, Huyot a
remarqué des arasements de murs, dessinant une enceinte rectangulaire
plus vaste encore que celle du temple et dont le grand axe était orienté du
nord-est au sud-ouest; des tambours de colonnes disséminés de loin en loin
sur le pourtour de cette enceinte lui ont paru les restes de portiques dont
elle aurait été entourée ; enfin des traces de propylées correspondaient sur
sa façade est à l'entrée monumentale du sanctuaire. Jl a supposé que cette
place était l'agora, et sa conjecture est très vraisemblable. Malheureusement
aucun des vestiges notés par lui n'existe plus aujourd'hui; ils avaient même
déjà disparu à l'époque du séjour de M. Glerg-et.
Nous savons par Plutarque que l'adora de Magnésie renfermait un
tombeau monumental de Thémistocle (1), par Cornélius Népos qu'on y
voyait aussi la statue de l'illustre Athénien (2), et par Strabon qu'il y avait
des peintures dans les portiques dont elle était décorée; le géographe
d'Amasia y remarqua le portrait du citharède Anaxénor, pour lequel Antoine
ressentait une admiration si vive qu'il lui avait donné la perception du
tribut de quatre ville* et une escorte de soldats (3). Il était représenté dans
le costume orné de pourpre de prêtre de Zeus Sosipolis.
Au sud de ce qu'il conjecture avoir été l'agora, Huyot a observé les
traces d'une autre enceinte beaucoup plus petite, et sur le côté est de la-
quelle se trouvait un assez grand odeion. Ce dernier édifice, d'après la vue
panoramique reproduite à la planche 3 bis, aurait même été remarquablement
conservé. Ni nous, ni M. Clerget avant nous, n'en avons vu une seule pierre.
(1) Plutarque, Thémistocle, 32 : Kal xâtpov jiiv aÙToû ^.apvrcpôv lv -rij àyopâ Màyv/)TE{ Ij^ouot.
A moins que ce renseignement ne soit simplement pris dans Thucydide (I, 138) et ne s'ap-
plique dès lors à l'ancienne ville.
• (2) Cornélius Népos, Thém., 10 : Hujus ad nostram memoriam monumenta manserunt
duo : sepulchrum prope oppiilum, in quo est sepultus, statua in foro Magnesiae.
(3) Strabon, XIV, I, -il : AvalJTÎvopx 8è tôv xiOapwSàv è^ps piv xal Ta 9£aTpa, à\V ô'ti [/.agiota
Àvt<4vioç, ô'ç ys **l TETtâpuv tc(5>x(i)v àitiSei^e cpopoAoyov, srpaTiwTaç atj-w autrnjaai;, xal Vj itaxpiç
8' txavûç aOTÔv y)0£ï)3e, iroptpûpav IvSûaaaa, UpwjiEvov toû 2ii><iiit6}.i8oç Aiôç, xaflâitEp xal Vj ypa7trf)
Etxwv êjjKpaviÇsi Vj lv -ri) àyopS. — Eustathe (ad Odyss., p. 1622, 38), confond cette peinture
avec la statue d'Anaxénor au théâtre (V. p. 131) : Ava$njvopoç yoûv toG MâyvY)To; ypairr^ tîç
tpaaiv fy eIxwv if^ouca sic àoiSôv Tiva ÈitCypa[i[J.a Ta ivTaûSa èmtpwvYiOévTa tu àoiSw ëtct), TJyouv tô
« -f[ toi... x. T. \. ô* te tpaci 8ià tt|v (TTEvoj^upCav toO 6tcoxei.]/.évou Ttîvaxoç ypâ^aç 6 xi%yi.Tï\i • Ôeoïç
èvaXCyxioç aùS-fj, yAuv û<p>.TjaE toïç àvayiyvtiuxoustv. M. Overbeck à son tour, dans ses Antiken
Schriftquellen, p. 406, n° 2116, s'appuyant sur le texte d'Eustathe et n'ayant pas songé à
celui de Strabon, introduit Anaxénor de Magnésie dans la liste des peintres antiques.
allég'orique placé sous ses pieds, rien dans cette représentation ne rappelle-
rait le lieu où la pièce a été frappée.
A l'ouest et tout auprès du téménos d'Artémis Leucophryne, Huyot a
remarqué des arasements de murs, dessinant une enceinte rectangulaire
plus vaste encore que celle du temple et dont le grand axe était orienté du
nord-est au sud-ouest; des tambours de colonnes disséminés de loin en loin
sur le pourtour de cette enceinte lui ont paru les restes de portiques dont
elle aurait été entourée ; enfin des traces de propylées correspondaient sur
sa façade est à l'entrée monumentale du sanctuaire. Jl a supposé que cette
place était l'agora, et sa conjecture est très vraisemblable. Malheureusement
aucun des vestiges notés par lui n'existe plus aujourd'hui; ils avaient même
déjà disparu à l'époque du séjour de M. Glerg-et.
Nous savons par Plutarque que l'adora de Magnésie renfermait un
tombeau monumental de Thémistocle (1), par Cornélius Népos qu'on y
voyait aussi la statue de l'illustre Athénien (2), et par Strabon qu'il y avait
des peintures dans les portiques dont elle était décorée; le géographe
d'Amasia y remarqua le portrait du citharède Anaxénor, pour lequel Antoine
ressentait une admiration si vive qu'il lui avait donné la perception du
tribut de quatre ville* et une escorte de soldats (3). Il était représenté dans
le costume orné de pourpre de prêtre de Zeus Sosipolis.
Au sud de ce qu'il conjecture avoir été l'agora, Huyot a observé les
traces d'une autre enceinte beaucoup plus petite, et sur le côté est de la-
quelle se trouvait un assez grand odeion. Ce dernier édifice, d'après la vue
panoramique reproduite à la planche 3 bis, aurait même été remarquablement
conservé. Ni nous, ni M. Clerget avant nous, n'en avons vu une seule pierre.
(1) Plutarque, Thémistocle, 32 : Kal xâtpov jiiv aÙToû ^.apvrcpôv lv -rij àyopâ Màyv/)TE{ Ij^ouot.
A moins que ce renseignement ne soit simplement pris dans Thucydide (I, 138) et ne s'ap-
plique dès lors à l'ancienne ville.
• (2) Cornélius Népos, Thém., 10 : Hujus ad nostram memoriam monumenta manserunt
duo : sepulchrum prope oppiilum, in quo est sepultus, statua in foro Magnesiae.
(3) Strabon, XIV, I, -il : AvalJTÎvopx 8è tôv xiOapwSàv è^ps piv xal Ta 9£aTpa, à\V ô'ti [/.agiota
Àvt<4vioç, ô'ç ys **l TETtâpuv tc(5>x(i)v àitiSei^e cpopoAoyov, srpaTiwTaç atj-w autrnjaai;, xal Vj itaxpiç
8' txavûç aOTÔv y)0£ï)3e, iroptpûpav IvSûaaaa, UpwjiEvov toû 2ii><iiit6}.i8oç Aiôç, xaflâitEp xal Vj ypa7trf)
Etxwv êjjKpaviÇsi Vj lv -ri) àyopS. — Eustathe (ad Odyss., p. 1622, 38), confond cette peinture
avec la statue d'Anaxénor au théâtre (V. p. 131) : Ava$njvopoç yoûv toG MâyvY)To; ypairr^ tîç
tpaaiv fy eIxwv if^ouca sic àoiSôv Tiva ÈitCypa[i[J.a Ta ivTaûSa èmtpwvYiOévTa tu àoiSw ëtct), TJyouv tô
« -f[ toi... x. T. \. ô* te tpaci 8ià tt|v (TTEvoj^upCav toO 6tcoxei.]/.évou Ttîvaxoç ypâ^aç 6 xi%yi.Tï\i • Ôeoïç
èvaXCyxioç aùS-fj, yAuv û<p>.TjaE toïç àvayiyvtiuxoustv. M. Overbeck à son tour, dans ses Antiken
Schriftquellen, p. 406, n° 2116, s'appuyant sur le texte d'Eustathe et n'ayant pas songé à
celui de Strabon, introduit Anaxénor de Magnésie dans la liste des peintres antiques.