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Rayet, Olivier; Thomas, Albert
Milet et le Golfe Latmique: Tralles, Magnésie du Méandre, Priene, Milet, Didymes, Heraclee du Latmos ; fouilles et explorations archéologiques ... (Text, Band 1) — Paris, 1877

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https://doi.org/10.11588/diglit.942#0038
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CHAPITRE II

AÏDIN. — TRALLES

Lorsque, à la fin du treizième siècle, la puissance depuis longtemps
ébranlée des descendants de Seldjouk fut détruite par les Mongols, les
divers émirs turcs qui avaient jusque-là obéi aux sultans de Roum se ren-
dirent indépendants, chacun sur ses domaines. C'est ainsi que Saroukhan,
établi à Manisa (l'ancienne Magnésie du Sipyle), réunit en une seule princi-
pauté toute la plaine du Ghédiz (Hermos) ; Mentesché s'empara de Mylasa
et de toute la région montagneuse dont cette ville est le marché; Aïdin fit de
Tralles sa capitale et établit son autorité sur toute la vallée du Méandre.
Ces principautés, formées par le hasard seul et sans limites naturelles,
furent désignées par les noms de leurs possesseurs, et même lorsqu'elles
eurent été toutes englobées dans l'empire des fils d'Osman, ces noms ne
disparurent point : la vallée du Ghédiz et celle du Méandre ne cessèrent
pas de porter ceux de Saroukhan et d'Aïdin, et celui même de Mentesché,
quoique moins populaire, ne s'effaça pas tout-à-fait. Aujourd'hui encore
ces trois noms servent à désigner les circonscriptions administratives entre
lesquelles le sud-ouest de l'Asie Mineure est divisé.

Aïdin signifie splendeur ; et si l'on ne savait à quels événements histo-
riques la vallée moyenne du Méandre a dû cette appellation, on pourrait
supposer qu'elle l'a reçue à cause de son magnifique aspect. Aucune
 
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