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https://doi.org/10.11588/diglit.942#0107
CHAPITRE V
HISTOIRE DE TRALLES PENDANT L'EMPIRE
Le partage des provinces, en l'an 27, laissa l'Asie au sénat : à partir de
ce moment, elle fut gouvernée par un proconsul pris parmi les plus anciens
consulaires et assisté d'un questeur. La résidence ordinaire de ce procon-
sul fut Éphèse ; Tralles resta ce qu 'elle était depuis la constitution de Sylla,
le chef-lieu d'un conventus et l'une des premières villes où le gouverneur
venait tenir ses assises judiciaires, dans sa tournée de.rigueur à travers
la province. Mais, si la condition légale de la cifé ne changea pas, ses
rapports avec l'administration romaine prirent un tout autre caractère.
L'autorité des proconsuls de l'époque impériale n'était plus, comme celle
des propréteurs de la République, illimitée, et, en fait, irresponsable. Sur-
veillés de près par les procurateurs auxquels le prince avait confié l'admi-
nistration de ses domaines particuliers et la perception des revenus du
fisc, privés, par l'évocation des causes les plus importantes au prétoire
impérial, d'une grande partie de leurs pouvoirs judiciaires, assurés enfin
de trouver pour les juger, si quelque accusation les attendait à leur retour
à Rome, non plus un tribunal de complices, mais un sénat à la dévotion
de César et toujours prêt à sévir contre quiconque lui avait déplu, il leur
fallut renoncer aux habitudes de vexations et de pillage dont leurs prédé-
cesseurs leur avaient donné l'exemple. On l'a remarqué depuis longtemps :
HISTOIRE DE TRALLES PENDANT L'EMPIRE
Le partage des provinces, en l'an 27, laissa l'Asie au sénat : à partir de
ce moment, elle fut gouvernée par un proconsul pris parmi les plus anciens
consulaires et assisté d'un questeur. La résidence ordinaire de ce procon-
sul fut Éphèse ; Tralles resta ce qu 'elle était depuis la constitution de Sylla,
le chef-lieu d'un conventus et l'une des premières villes où le gouverneur
venait tenir ses assises judiciaires, dans sa tournée de.rigueur à travers
la province. Mais, si la condition légale de la cifé ne changea pas, ses
rapports avec l'administration romaine prirent un tout autre caractère.
L'autorité des proconsuls de l'époque impériale n'était plus, comme celle
des propréteurs de la République, illimitée, et, en fait, irresponsable. Sur-
veillés de près par les procurateurs auxquels le prince avait confié l'admi-
nistration de ses domaines particuliers et la perception des revenus du
fisc, privés, par l'évocation des causes les plus importantes au prétoire
impérial, d'une grande partie de leurs pouvoirs judiciaires, assurés enfin
de trouver pour les juger, si quelque accusation les attendait à leur retour
à Rome, non plus un tribunal de complices, mais un sénat à la dévotion
de César et toujours prêt à sévir contre quiconque lui avait déplu, il leur
fallut renoncer aux habitudes de vexations et de pillage dont leurs prédé-
cesseurs leur avaient donné l'exemple. On l'a remarqué depuis longtemps :