CHAPITRE VIII
MAGNÉSIE SOUS LES PERSES
Dès que Gyrus se fut rendu maître de la citadelle de Sardes, les villes
éoliennes et ioniennes de la côte lui envoyèrent des députés et lui offrirent
de se soumettre s'il se contentait du tribut qu'elles avaient payé à Crœsus. Le
conquérant repoussa avec dédain ces propositions tardives et fît comprendre
à ceux qui les apportaient qu'ils devaient s'apprêter à une sujétion beaucoup
plus dure. Mais, rappelé dans la haute Asie, il ne put mettre aussitôt ses me-
naces à exécution, et les cités grecques, dûment prévenues du sort qu'il
leur réservait, eurent tout le temps de se préparer à la résistance. Magnésie
s'associa à l'effort commun, prit part à la révolte suscitée par Pactyès,
et envoya des troupes au siège de l'acropole de Sardes. Lorsque le mouve-
ment eut été comprimé et que Pactyès fugitif eut été livré à Cyrus parles
Chiotes, elle vit son territoire ravagé par l'armée perse de Mazarès (1) et
peu après dut ouvrir ses portes au Mède Harpagos. Sa soumission, bornée
d'abord à l'envoi périodique de cadeaux au grand roi, devint plus effec-
tive après 516, lorsque Darius eut divisé son empire en 23 satrapies. Ma-
g-nésie fut enclavée dans celle d'Yaouna, qui comprenait, outre l'Ionie,
(1) Hérodote, I, 161 : Xïoi [jivvuv IIaxTt5ii)V sSUSosav, MaÇipï)ç 8è [Astà Taïka ssrpaTetjE'ra lici
toùç dU|xito).iopx^aavraç TdiëaXov, xat toûto p-Èv nptif)vÉaç ÈiJY)vSp(Xito8£<îa-:o, toûto 8è MaiâvSpou iteStov
Ttâv ÈitéSpapLE >.y)£t)v iroiEi}|AEvoç tw <rcpaT(3, MayvK)(î£-r)v 8è tàdaÛTuç, pista 8è Taûta atMxa voiicu
teXsutS.
MAGNÉSIE SOUS LES PERSES
Dès que Gyrus se fut rendu maître de la citadelle de Sardes, les villes
éoliennes et ioniennes de la côte lui envoyèrent des députés et lui offrirent
de se soumettre s'il se contentait du tribut qu'elles avaient payé à Crœsus. Le
conquérant repoussa avec dédain ces propositions tardives et fît comprendre
à ceux qui les apportaient qu'ils devaient s'apprêter à une sujétion beaucoup
plus dure. Mais, rappelé dans la haute Asie, il ne put mettre aussitôt ses me-
naces à exécution, et les cités grecques, dûment prévenues du sort qu'il
leur réservait, eurent tout le temps de se préparer à la résistance. Magnésie
s'associa à l'effort commun, prit part à la révolte suscitée par Pactyès,
et envoya des troupes au siège de l'acropole de Sardes. Lorsque le mouve-
ment eut été comprimé et que Pactyès fugitif eut été livré à Cyrus parles
Chiotes, elle vit son territoire ravagé par l'armée perse de Mazarès (1) et
peu après dut ouvrir ses portes au Mède Harpagos. Sa soumission, bornée
d'abord à l'envoi périodique de cadeaux au grand roi, devint plus effec-
tive après 516, lorsque Darius eut divisé son empire en 23 satrapies. Ma-
g-nésie fut enclavée dans celle d'Yaouna, qui comprenait, outre l'Ionie,
(1) Hérodote, I, 161 : Xïoi [jivvuv IIaxTt5ii)V sSUSosav, MaÇipï)ç 8è [Astà Taïka ssrpaTetjE'ra lici
toùç dU|xito).iopx^aavraç TdiëaXov, xat toûto p-Èv nptif)vÉaç ÈiJY)vSp(Xito8£<îa-:o, toûto 8è MaiâvSpou iteStov
Ttâv ÈitéSpapLE >.y)£t)v iroiEi}|AEvoç tw <rcpaT(3, MayvK)(î£-r)v 8è tàdaÛTuç, pista 8è Taûta atMxa voiicu
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