Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Rayet, Olivier; Thomas, Albert
Milet et le Golfe Latmique: Tralles, Magnésie du Méandre, Priene, Milet, Didymes, Heraclee du Latmos ; fouilles et explorations archéologiques ... (Text, Band 1) — Paris, 1877

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.942#0122
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHAPITRE VI

MAGNÉSIE DU MÉANDRE

La route d'Aïdin à Aya-Soulouk, le misérable hameau qui a succédé à
l'Éphèse du Bas-Empire byzantin (1), est encore aujourd'hui telle que la
trouvait Gicéron en juillet SI avant J.-C, brûlante et poudreuse (2). Mais
elle est maintenant bien délaissée, et le chemin de fer emporte la presque-
totalité des voyageurs. Quoique la vitesse de l'unique train qui descend
chaque matin vers Smyrne soit des plus modérées, en moins d'une heure
on traverse les vergers d'Aïdin et les labours entremêlés de plantations de
figuiers qui couvrent les territoires de Kara-Bounar, de Her-Beyli, de Deir-
mendjik et de Baladjik. De ces villages, les deux premiers sont situés dans
la vallée du Méandre, les deux derniers, terme de notre étape actuelle,
dans une plaine distincte, d'un niveau un peu plus élevé, qui s'enfonce
au nord-ouest entre les dernières déclivités de la Mésogide et les pre-
miers ressauts du Mycale, et qu'un demi-cercle de collines crayeuses
enclôt du côté du sud-est. Deux ruisseaux parcourent cette plaine en
convergeant l'un vers l'autre. Le premier, large lit sablonneux presque
à sec pendant l'été, vient du nord-est, du Kastaneh-Dâghe : c'est le Séla-

(1) Le nom byzantin d'Éphèse est Haghios-Théologos ; les Turcs en ont fait Aya-Soulouk.
Sur les portulans italiens le même nom est déformé d'une autre manière : Alto luogo.

(2) Cicéron, L. à Atlicus, V, xiv, \ : Nunc iter conficiebamus œstuosa et pulverulenta via.
Dederam Epheso pridie ; has dedi Trallibus.

16
 
Annotationen