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Rayet, Olivier; Thomas, Albert
Milet et le Golfe Latmique: Tralles, Magnésie du Méandre, Priene, Milet, Didymes, Heraclee du Latmos ; fouilles et explorations archéologiques ... (Text, Band 2) — Paris, 1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.944#0011
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8 DEUXIEME PARTIE. — CHAPITRE PREMIER.

commentaires les mérites de son œuvre. Il soutenait dans cet ouvrage une
théorie singulièrement ambitieuse sur l'étendue des connaissances néces-
saires à l'architecte, et déclarait une guerre à mort à l'ordre dorique, dont
les proportions étaient, assurait-il, fautives et disgracieuses.

Dans cette même préface du livre VII, à laquelle nous avons emprunté une
des mentions de l'architecte de notre temple, Vitruve, continuant d'énumérer
les architectes qui avaient écrit des ouvrages sur les monuments élevés par
eux, cite dans le nombre les deux constructeurs du Mausolée, Satyros et
Pythios (1). Nous nous expliquons maintenant l'étroite ressemblance que pré-
sentent les deux édifices dans tous les détails; l'architecte qui avait construit
l'un avait collaboré à l'autre. Maintenant, auquel des deux avait-il d'abord
travaillé? Rien ne l'indique avec certitude. M. Thomas incline toutefois à
penser que l'antériorité appartient au Mausolée.

Mettant en pratique ses théories sur l'universalité des connaissances né-
cessaires dans sa profession, Pythios n'était pas seulement architecte et
écrivain; s'il faut en croire Pline, il était encore sculpteur, et c'était lui qui
avait fait le quadrige colossal en marbre placé au sommet de la pyramide
du Mausolée, et dont il reste les statues, à peu près entières, de Mausole et
d'Artémise et un avant-train de cheval (2). Cette réunion des talents du sta-
tuaire et du constructeur n'était pas rare dans l'antiquité, et, précisément à,
la même époque, Scopas en donnait un autre exemple.

Il serait d'après cela naturel de s'attendre à ce que la statue placée dans
l'Athénaïon de Priène fut, comme le temple même, l'œuvre de Pythios; il
n'en est rien pourtant. La trouvaille sous le piédestal de monnaies du roi
Orophernès prouve qu'elle fut consacrée par ce prince, entre 158 et 154.
Pausanias, frappé sans doute des dimensions colossales de cette statue,
en fait un éloge que les quelques fragments qui en ont été trouvés sont
loin de justifier (3).

O. R.

(1) Vitruve, VII, préf. 12 : De Mausoleo Satyrus et Pytheos, quibus vero félicitas maxi-
mum summumque contulit munus (Vffarleicmus et le Gudianus donnent Phiteus, le Lehlen-
sis Phyteus).

(2) Pline, H. N., éd. Littré, XXXVI, iv, 19, : Accessit et quintus artifex : namque supra
pteron pyramis altitudine inferiorem aequat, viginti quatuor gradibus in meta? cacumen se
contrahens. In summo est quadriga marmorea, quam fecit Pythis.

(3) Pausanias, VII, v, 3 : HaSei^i; 8' Sv xal tû èv Epu8païç Hoïx'Xeîm xetl A8yjv5î; t<J> sv IIpiijvT)
vaû, to'jtw u.èv -:o'j àvilixato; Ivcxx, HoaxÀstw ik xû Èv ÉouSpaTç xaxà àpya'.fJTïjTa.
 
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