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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0032
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— 12 —

Mais lorsque les khalifes de l'Orient eurent soumis le
Maghreb et l'Afrique, et affermi leur empire de Caïrouan,
et lorsque, après le partage de l'empire des Falemides,
Gigelli eut passé aux Hammadites, qui commandaient aux
provinces de Constanline et de Bougie, nous trouvons que
Yahïa-lbn-el-Aziz, dernier des rois de cette dynastie, possé-
dait à Gigelli un château de plaisance qui, d'après ce que
rapporte Ibn-el-Alir dans son Kamel, fut détruit complè-
tement, ainsi que la ville de Gigelli, par les Siciliens com-
mandés par Roger II, vers 1143 de notre ère. Les ruines
de ce château sont encore apparentes sur le plateau Galbois,
et occupent un espace très étendu.

Quand, plus tard, les Génois vinrent s'établir à Gigelli,
les Berbères descendirent de leurs montagnes et resserrè-
rent les étrangers dans un cercle étroit, que leur petit
nombre ne leur permettait pas de forcer. A partir de ce
moment, les Berbères devinrent maîlres de la plaine. Bar-
berousse, après avoir chassé les Génois de Gigelli, ne fit
rien pour repousser les Berbères dans leurs montagnes,
ou ne put pas y réussir; et si le duc de Beaufort put
établir un fort sur le djebel el-Korn, il ne parvint pas à
les éloigner. Dans un temps plus rapproché de nous,
Ben-Argiba et le kaïd Ben-Aziz, disent les indigènes de la
localité, abandonnèrent aux habitants de Gigelli le djebel
el-Korn pour un cimetière, et le versant est de celte
colline ne larda pas à être subdivisé en autant de par-
celles qu'il y avait de familles qui ensevelissaient leurs
morts. Pendant les premières années de notre conquête,
les tribus des montagnes renouvelèrent leurs excursions
dans la plaine et jusques sous les murs de la ville, et nous
tinrent presque enfermés dans la place. Mais, peu à peu,
 
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