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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0043
A l'est de Gigelli, au contraire, le pays est très-bien
arrosé par de nombreux cours d'eau; les vallées sont
larges, fertiles et faciles à parcourir. L'oued el-Kebir,
qui n'est autre que le Roumel qui passe au pied de Cons-
tanline (l'Amsaga des anciens) (1), fertilise les plaines qui
le bordent. Celle rivière est navigable jusqu'à près de
cinq lieues en amont de son embouchure, au gué de
Baousilet.
La côte comprise sur le littoral de Gigelli présente un
développement d'une trentaine de lieues. Elle est inclinée
sensiblement de l'ouest à l'est, et dessine plusieurs ren-
trants bien marqués. Elle est presque partout bordée de
rochers, qui la rendent d'un accès fort difficile; pour-
tant, la partie comprise entre la ville et l'embouchure
de l'oued el-Kebir est beaucoup moins tourmentée, et
l'on pourrait, au besoin, avec des embarcations légères,
s'échouer sur tous les points de la plage sans danger. Le
cap Bougaronë, appelé par les Arabes Sebà-Rous, les sept
caps, à cause des dentelures profondes que présente la
côte, se détaehe à l'est de Gigelli et forme la pointe la
plus septentrionale de la côte d'Afrique.
Le Bougaronë est le Mélagonium des navigateurs grecs
et, le Djebel er-Rahman du géographe El-Bekri et des
portulans du moyen âge. Un peu en-deçà de ce cap, se
trouve Marsa Zeïtoun, le port des Olives, où les mar-
chands de la Méditerranée faisaient, jadis, un grand com-
merce d'échanges avec les Kabiles.
(î) Une inscription, trouvée par M. Gherbonneau non loin des sources
de Fesguïa, au sud de Constantine, portant ces mots: GAPUT AMSAG/E,
tête des eaux de l'Amsaga, nous donne l'orthographe exacte du nom ancien
de cette rivière.
arrosé par de nombreux cours d'eau; les vallées sont
larges, fertiles et faciles à parcourir. L'oued el-Kebir,
qui n'est autre que le Roumel qui passe au pied de Cons-
tanline (l'Amsaga des anciens) (1), fertilise les plaines qui
le bordent. Celle rivière est navigable jusqu'à près de
cinq lieues en amont de son embouchure, au gué de
Baousilet.
La côte comprise sur le littoral de Gigelli présente un
développement d'une trentaine de lieues. Elle est inclinée
sensiblement de l'ouest à l'est, et dessine plusieurs ren-
trants bien marqués. Elle est presque partout bordée de
rochers, qui la rendent d'un accès fort difficile; pour-
tant, la partie comprise entre la ville et l'embouchure
de l'oued el-Kebir est beaucoup moins tourmentée, et
l'on pourrait, au besoin, avec des embarcations légères,
s'échouer sur tous les points de la plage sans danger. Le
cap Bougaronë, appelé par les Arabes Sebà-Rous, les sept
caps, à cause des dentelures profondes que présente la
côte, se détaehe à l'est de Gigelli et forme la pointe la
plus septentrionale de la côte d'Afrique.
Le Bougaronë est le Mélagonium des navigateurs grecs
et, le Djebel er-Rahman du géographe El-Bekri et des
portulans du moyen âge. Un peu en-deçà de ce cap, se
trouve Marsa Zeïtoun, le port des Olives, où les mar-
chands de la Méditerranée faisaient, jadis, un grand com-
merce d'échanges avec les Kabiles.
(î) Une inscription, trouvée par M. Gherbonneau non loin des sources
de Fesguïa, au sud de Constantine, portant ces mots: GAPUT AMSAG/E,
tête des eaux de l'Amsaga, nous donne l'orthographe exacte du nom ancien
de cette rivière.