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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0069
forme un oasis, au milieu de laquelle existe, sous un
gourbi en dis, le tombeau de Sidi-Mârouf, marabout vé-
néré, qui a donné son nom à la monlagne (1).
Du côté opposé au gourbi, vers le point où le petit col
fait sa jonction avec le pic de Sidi-Mârouf, existent encore
des grottes naturelles que les insurgés abandonnèrent en
nous voyant arriver. Nos éclaireurs ayant pénétré dans
ces cavernes, y trouvèrent quelques pois de beurre rance
et des outres remplies de couscous et de farine. Dans un
coin, et au milieu d'un tas de chiffons et de guenilles, un
zouave découvrit plusieurs tubes en roseaux, renfermant
des papiers roulés qu'il me donna. Ces papiers n'avaient
aucune importance: c'étaient, pour la plupart, de simples
notes de grains prêtés, des témoignages recueillis pour des
affaires d'intérêt, etc____; enfin, j'y trouvai le document
curieux dont voici la traduction (J2) :
a. Louange à Dieu unique î
î Que Dieu répande ses bénédictions sur notre seigneur
Mohammed, sur sa famille et ses compagnons. Salut ! »
La totalité de la djemâa des Oulad-Barche, grands et
petits, a comparu par devant nous, et il a été convenu
d'un commun accord, que :
Celui d'entre eux qui frapperait pour sauvegarder les
(1) La légende de Sidi-Mârouf ne rapporte rien de remarquable; la tra-
dition a perdu le souvenir des miracles de ce saint homme, venu, dit-on,
de Bagdad, où il existe encore des oratoires qu'il aurait fondés. On dit
seulement que le bruit du canon se fait entendre au Sidi-Mârouf chaque
fois qu'un événement extraordinaire doit survenir. Lors de l'expédition
désastreuse du bey Osman, en 1804, cette canonnade surnaturelle aurait
fait retentir tous tes échos de la vallée.
(2) J'ai déjà publié le texte et la traduction de ce document dans la
Revue africaine, année 1862, 6« volume.
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gourbi en dis, le tombeau de Sidi-Mârouf, marabout vé-
néré, qui a donné son nom à la monlagne (1).
Du côté opposé au gourbi, vers le point où le petit col
fait sa jonction avec le pic de Sidi-Mârouf, existent encore
des grottes naturelles que les insurgés abandonnèrent en
nous voyant arriver. Nos éclaireurs ayant pénétré dans
ces cavernes, y trouvèrent quelques pois de beurre rance
et des outres remplies de couscous et de farine. Dans un
coin, et au milieu d'un tas de chiffons et de guenilles, un
zouave découvrit plusieurs tubes en roseaux, renfermant
des papiers roulés qu'il me donna. Ces papiers n'avaient
aucune importance: c'étaient, pour la plupart, de simples
notes de grains prêtés, des témoignages recueillis pour des
affaires d'intérêt, etc____; enfin, j'y trouvai le document
curieux dont voici la traduction (J2) :
a. Louange à Dieu unique î
î Que Dieu répande ses bénédictions sur notre seigneur
Mohammed, sur sa famille et ses compagnons. Salut ! »
La totalité de la djemâa des Oulad-Barche, grands et
petits, a comparu par devant nous, et il a été convenu
d'un commun accord, que :
Celui d'entre eux qui frapperait pour sauvegarder les
(1) La légende de Sidi-Mârouf ne rapporte rien de remarquable; la tra-
dition a perdu le souvenir des miracles de ce saint homme, venu, dit-on,
de Bagdad, où il existe encore des oratoires qu'il aurait fondés. On dit
seulement que le bruit du canon se fait entendre au Sidi-Mârouf chaque
fois qu'un événement extraordinaire doit survenir. Lors de l'expédition
désastreuse du bey Osman, en 1804, cette canonnade surnaturelle aurait
fait retentir tous tes échos de la vallée.
(2) J'ai déjà publié le texte et la traduction de ce document dans la
Revue africaine, année 1862, 6« volume.
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