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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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plaintif interrompu, par intervalles, par la lamentation
générale:— ô mon malheur! — On exalte les qualités du
défunt et on exprime des regrets. Ces chants de deuil ne
rappellent-ils pas la ballata des vocceratrices corses ?
L'agriculture n'a pas encore fait de progrès considé-
rables; mais la population kabile, détaille moyenne, ner-
veuse, maigre et active, généralement plus intelligente
et moins paresseuse que les Arabes de la plaine, est aussi
plus susceptible que ces derniers de marcher dans une
voie de progrès. Leurs labours sont, en général, assez
réguliers et assez bien tenus, eu égard aux difficultés de
terrain qui se présentent presque partout dans ce pays
de montagnes. Us récoltent du blé, de l'orge, du maïs,
du sorgho, du tabac; leurs jardins sont couverts de
figuiers, de vignes, de grenadiers, d'abricotiers; quelques
essais ont été tentés pour y propager le châtaignier. Les
oliviers sont nombreux, aussi les récoltes sont-elles abon-
dantes; mais, par fois, se déclare la maladie des oliviers
provenant de l'apparition, à la suite des hivers peu ri-
goureux, d'une chenille du genre chevelu, qui exerce ses
ravages sur les arbres et les dépouille en quelques jours
de leurs feuilles. Les indigènes prétendent que c'est un
brouillard venant de la mer, qui dépose sur leurs arbres
une sorte de poudre noirâtre qui engendre la chenille.
Les richesses minéi alcgïques du cercle, consistent en
mines de fer, de cuivre, de plomb argentifère; on y trouve
aussi de la terre à foulon, du salpêtre, du lignite, de l'an-
timoine, du plâtre, de la chaux hydraulique et de la chaux
grasse. Quant aux eaux, elles sont toutes potables et fort
salubres.
plaintif interrompu, par intervalles, par la lamentation
générale:— ô mon malheur! — On exalte les qualités du
défunt et on exprime des regrets. Ces chants de deuil ne
rappellent-ils pas la ballata des vocceratrices corses ?
L'agriculture n'a pas encore fait de progrès considé-
rables; mais la population kabile, détaille moyenne, ner-
veuse, maigre et active, généralement plus intelligente
et moins paresseuse que les Arabes de la plaine, est aussi
plus susceptible que ces derniers de marcher dans une
voie de progrès. Leurs labours sont, en général, assez
réguliers et assez bien tenus, eu égard aux difficultés de
terrain qui se présentent presque partout dans ce pays
de montagnes. Us récoltent du blé, de l'orge, du maïs,
du sorgho, du tabac; leurs jardins sont couverts de
figuiers, de vignes, de grenadiers, d'abricotiers; quelques
essais ont été tentés pour y propager le châtaignier. Les
oliviers sont nombreux, aussi les récoltes sont-elles abon-
dantes; mais, par fois, se déclare la maladie des oliviers
provenant de l'apparition, à la suite des hivers peu ri-
goureux, d'une chenille du genre chevelu, qui exerce ses
ravages sur les arbres et les dépouille en quelques jours
de leurs feuilles. Les indigènes prétendent que c'est un
brouillard venant de la mer, qui dépose sur leurs arbres
une sorte de poudre noirâtre qui engendre la chenille.
Les richesses minéi alcgïques du cercle, consistent en
mines de fer, de cuivre, de plomb argentifère; on y trouve
aussi de la terre à foulon, du salpêtre, du lignite, de l'an-
timoine, du plâtre, de la chaux hydraulique et de la chaux
grasse. Quant aux eaux, elles sont toutes potables et fort
salubres.