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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0096
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— 76 —

vous mène à la victoire! » Le lendemain, lorsqu'il ne
restait plus sur la plage que les cadavres des chrétiens,
le pacha d'Alger fit rechercher ceux des guerriers mu-
sulmans qui s'étaient le plus distingués pendant la lutte,
afin de les récompenser. On lui signala Moula-Chokfa ;
mais il fut impossible de le retrouver, parce qu'après la
victoire, le marabout s'était modestement retiré dans son
pays. Cependant, des Kabiles des Beni-Ider, présents à
Alger, indiquèrent la retraite de leur marabout vénéré, et
le pacha, reconnaissant, le combla d'honneurs et de pri-
vilèges que constatent plusieurs diplômes.

Sidi Embarek, fils de Sidi Abd-Aliah, joignit à son titre
de chef religieux celui de fonctionnaire politique, et obtint
une investiture régulière ; de telle sorte que le pouvoir
accordé tacitement h cette famille reçut une nouvelle con-
sécration. Bien que la domination turque ne se fil pas
sentii' dans la Kabilie, Sidi Embarek commandait aux
Beni-Ider, frappait des amendes, était sans cesse pris
comme arbitre par les tribus les plus considérables dans
leurs fréquentes dissensions. 11 recevait, en sa qualité de
chef de la zaouïa de Chokfa, nom donné depuis à sa
demeure, de grandes offrandes consistant principalement
en grains, bestiaux et huiles. Pour le gagner à leur cause,
les khouan de l'ordre religieux de Sidi Abd-er-Rahman
établis chez les 'Arrès, qui étaient en butte aux persécu-
tions incessantes des Ben Az-Eddin, seigneurs du Zouar'a,
lui firent de riches présents. Sidi Embarek, tout en leur
promettant de les protéger, évita de s'aliéner ses puis-
sants voisins, les Ben Az-Eddin. Il avait donné à leur chef
un burnous lissé de ses propres mains, et qui devait pré-
server celui qui le portait de tout événement fâcheux.
 
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