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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0097
Az-Eddin, alors en disgrâce prés du bey de Conslantine,
par les ordres duquel sa tête avail été mise a prix, obtint
inopinément l'aman. Il attribua son pardon à la vertu
dudit burnous et, depuis lors, il offrit chaque année au
marabout une vache et des grains.
Sidi Embarek accomplit le pèlerinage de la Mecque;
mais il ne revit pas son pays; il tomba malade à Alexan-
drie où il mourut. Il laissa plusieurs enfants, dont l'aîné,
Mohammed, lui succéda dans le commandement des Beni-
lder et comme chef de la zaouïa de Chokfa. Les gens du
pays l'avaient en grande vénération et en font le portrait
suivant: « Homme simple, sans luxe ni richesse, doué
de nombreuses vertus et du don de prophétie, qui lui
faisait deviner les réclamations avant de les avoir écou-
lées. È
Sidi Ahmed-Cherif, son fîls; comme chef religieux et
militaire, a joué un rôle politique et militaire très im-
portant dans l'histoire du pays. Il donna asile au bey
Younès de Tunis et, d'après les conseils de celui-ci, frappa
un impôt sur toutes les tribus kabiles relevant de son
autorité religieuse, à l'exception des Beni-Ider, dont l'appui
lui était nécessaire. De là, les guerres sanglantes qui
éclatèrent entre ces derniers et leurs voisins les Oulad-
Bel-Afou, les Beni-Sïar, les Beni-Mâmer, les Beni-Salah>
les Ledjenah et les Oulad-'Asker.
La zaouïa de Chokfa servit de refuge à plusieurs per-
sonnages riches et puissants, entre autres, à Tchaker, fils
du bey de Conslantine de ce nom, qui réussit à gagner
Tunis ; — à El-Hadj-Ahmed, dernier bey de Conslantine,
du temps qu'il n'était encore que khalifa ; — à Ben-Zekri
et au caïd Sliman, que chassèrent plus tard de leur pays
par les ordres duquel sa tête avail été mise a prix, obtint
inopinément l'aman. Il attribua son pardon à la vertu
dudit burnous et, depuis lors, il offrit chaque année au
marabout une vache et des grains.
Sidi Embarek accomplit le pèlerinage de la Mecque;
mais il ne revit pas son pays; il tomba malade à Alexan-
drie où il mourut. Il laissa plusieurs enfants, dont l'aîné,
Mohammed, lui succéda dans le commandement des Beni-
lder et comme chef de la zaouïa de Chokfa. Les gens du
pays l'avaient en grande vénération et en font le portrait
suivant: « Homme simple, sans luxe ni richesse, doué
de nombreuses vertus et du don de prophétie, qui lui
faisait deviner les réclamations avant de les avoir écou-
lées. È
Sidi Ahmed-Cherif, son fîls; comme chef religieux et
militaire, a joué un rôle politique et militaire très im-
portant dans l'histoire du pays. Il donna asile au bey
Younès de Tunis et, d'après les conseils de celui-ci, frappa
un impôt sur toutes les tribus kabiles relevant de son
autorité religieuse, à l'exception des Beni-Ider, dont l'appui
lui était nécessaire. De là, les guerres sanglantes qui
éclatèrent entre ces derniers et leurs voisins les Oulad-
Bel-Afou, les Beni-Sïar, les Beni-Mâmer, les Beni-Salah>
les Ledjenah et les Oulad-'Asker.
La zaouïa de Chokfa servit de refuge à plusieurs per-
sonnages riches et puissants, entre autres, à Tchaker, fils
du bey de Conslantine de ce nom, qui réussit à gagner
Tunis ; — à El-Hadj-Ahmed, dernier bey de Conslantine,
du temps qu'il n'était encore que khalifa ; — à Ben-Zekri
et au caïd Sliman, que chassèrent plus tard de leur pays