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au marabout un cadeau en argent et lui demander pardon
du refus de la veille.

Sidi Sâda, après avoir fait quelques remontrances au
fils d'Abd-el-Aziz, relira au cheval la balle qu'il avait dans
le cou, et le renvoya à son propriétaire, en l'invitant à
être, â l'avenir, plus circonspect à son égard. En recon-
naissancejdu secours que Sidi Sâda lui avait prêté, le
pacha d'Alger lui envoya un cachet et un caftan brodé,
et il exerça longtemps le commandement dans le pays.

Ledjenah (l'aile, el-djenah). — La tradition rapporte
que l'aïeul des Ledjenah, dont le nom de famille est in-
connu aujourd'hui, fut surnommé Bou-Ledjenah, —
l'homme à l'aile, — parce que sa femme lui ayant con-
fectionné un burnous dont un des côtés fut trouvé trop
court au moment de s'en servir, on dut y ajouter une
pièce (une aile).

Gel aïeul, disent les gens du pays, était originaire du
Maroc. Il s'était marié à une ogresse. Au moment de faire
ses couches, elle lui dit de préparer sept chemises et sept
calottes. Dès qu'il eut confectionné ces objets, elle lui
enjoignit de sortir de la maison et d'attendre qu'elle
l'appelât. Elle mit au monde sept enfants, qui se mirent
à courir dans le gourbi dès qu'ils virent le jour, et qu'elle
habillait au fur et à mesure de leur venue au monde.

Le mari, poussé par la curiosité, ne put s'empêcher de
regarder dans la maison. Sa femme, s'en étant aperçue,
lui en fit les reproches les plus violents, et finit par s'éloi-
gner du toit conjugal, emportant avec elle quatre de ses
enfants. Avant de partir, elle lança sur lui sa malédic-
tion, lui disant que ses enfants seraient constamment en
guerre entre eux, et que le jour seul de la fête des
 
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