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même plus le moindre vestige des pierres de recouvre-
ment, et, de plus, ils s'effacent chaque jour davantage
par l'action des agents extérieurs, favorisée par le peu de
cohésion du calcaire dans lequel ils sont pratiqués.

Igilgili devait être, dans l'antiquité, un de ces points
commerciaux et fortifiés, au moyen desquels les Cartha-
ginois établirent leur puissance, d'une manière solide,
pour se frayer un chemin vers l'Espagne et les côtes de
l'Océan atlantique.

Des traces de la domination romaine subsistent encore
sur l'emplacement occupé par Gigelli, et quelques faits
remarquables se rattachent à cette époque. Ainsi, des
restes de la voie conduisant à Bougie et à Setif (Saldœ
et Sitifis), s'aperçoivent le long du mamelon Sl-Ferdinand,
prenant la direction des Beni-Kaïd. Ces traces sont, il est
vrai, peu nombreuses et ne s'étendent pas très loin; mais
tout fait supposer qu'elles ont été recouvertes assez promp-
tement par les sables de la plage que les vents du nord-
ouest chassent, tous les ans, plus loin dans l'intérieur
des terres.

L'histoire nous apprend que deux autresvoies romaines,
conduisant à Constantine et à Bône (Cirta et Hippone),
parlaient d'Igilgili. On a retrouvé aussi des restes de jetée
sur la partie est de la rade actuelle; un aqueduc qui
suivait à peu près la direction de la nouvelle conduite
d'eau, et des ruines assez bien conservées de thermes, de
maisons particulières et de mosaïques; mais aucune de
ces ruines ne présente l'aspect monumental qu'on recon-
naît sur d'autres points: d'où l'on pourrait conclure que
cette ville n'avait qu'une importance secondaire, bien
qu'Auguste l'eut élevée au rang de la colonie romaine,
 
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