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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0154
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— m —

tivemenl de près, fui de cet avis pour trois raisons :
la première, qu'elle paraissait abandonnée et que l'on
voyait nombre de gens chargés de hardes sur leurs che-
vaux pour s'enfuir ; la seconde, qu'elle semblait bien for-
tifiée et facile à être mise hors d'insulte avec quelques
réparations; la troisième, enfin, que ce serait une con-
quête très-glorieuse pour le service du roi.

« Gadagne ne demandait que huit heures pour s'en
rendre maître, et répondait du succès sur sa tête. Mais la
cabale du chevalier de Clairville, qui tenait à Bône et à la
franchise du commerce qui le devait enrichir, fut de l'avis
contraire et soutint qu'il ne fallait pas prendre le change,
que les ordres du roi portaient d'attaquer Gigery, et que
si on négligeait leur exécution, autant valait attaquer Bône
que Bougie.

» A cela, M. de Gadagne répondit que l'un n'empêcherait
pas l'autre, et qu'ayant d'abord pris Bougie, on attaquerait
Gigery puis Bône ; mais que l'attaque de Bougie devait
précéder toutes les autres, puisque la possession de cette
place voisine de Gigery, empêcherait les Maures d'y porter
aucun secours, lorsqu'on ferait le siège de cette dernière
ville. M. de Beaufort, longtemps indécis, allait se rendre
à ces raisons, lorsque M. de Clairville le ramena â ses
sentiments, en lui rappelant qu'on avait rejeté la même
proposition de Bougie, quand on l'avait faite au conseil
royal. La crainte d'être blâmé fit donc que l'attaque de
Bougie n'eut pas lieu. »

On remit à la voile, et le 22 juillet, à sept heures du soir,
la flotte jetta l'ancre dans la rade de Gigery. Elle fut
accueillie par quelques coups de canon, et aussitôt le duc
de Beaufoit, faisant arborer le pavillon rouge, donna
 
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