Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

DOI Artikel:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0156
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 136 —

venait faire dans leur pnys. Le due leur fit répondre par
son inlerpréte que le roi de France n'en voulait qu'aux
corsaires d'Alger, et que son intention, en faisant occu-
per Gigelli par ses troupes, était seulement d'avoir une
position fortifiée, d'où il lui fut possible de surveiller
leurs navires ; que son désir était de vivre en paix avec
les habitants du pays, auxquels il offrait son concours
pour s'affranchir de la tyrannie des Turcs. Les Kabiles
parurent écouter cette réponse avec satisfaction, et s'éloi-
gnèrent en disant qu'ils allaient la communiquer aux
cheikhs.

Le duc de Beaufort, trop prompt à se flatter, croyait
déjà qu'il n'y avait plus qu'à s'entendre sur les condi-
tions de la paix ; mais le même jour, les avant-postes
furent attaqués. Les indigènes se jetèrent avec fureur
sur lesjsoldats, qui bivaquaient fort paisiblement, surpri-
rent quelques-uns d'entre eux, et laissèrent à peine aux
autres le temps de se rallier. Celle leçon, un peu rude,
rendit les officiers plus prudents, et l'on s'occupa aussitôt
d'établir plusieurs postes retranchés.

Un petit fort, dont quelques ruines subsistent encore,
fut construit à l'ouest sur une montagne voisine (où
s'élève aujourd'hui notre fort Saint-Ferdinand).

Le lendemain, d'autres Kabiles revinrent au camp. lis
parurent regretter ce qu'il s'était passé, et s'excusèrent
des hostilités qui avaient rompu la conférence de la veille,
en les rejetant sur une tribu dissidente, et assurant que
la majeure partie des Kabiles désirait la paix. Ils s'infor-
mèrent aussi de leurs camarades qui étaient restés pri-
sonniers entre les mains des Français, et semblèrent crain-
dre qu'ils n'eussent été dévorés. 11 ne fut pas difficile de
 
Annotationen