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— 446 —

en hommes. Il esX évident qu'à ce moment le duc de Beau-
fort aurait dû venir en aide à l'armée de débarquement,
laissant de côlé toute question d'amour-propre pour ne
songer qu'au succès de l'expédition.

M. de Castellan, chargé par le roi de faire un rapport
sur les événements, s'exprime en ces termes :

« Après le départ de M. de Beaufort, qui fut le 27 octo-
bre, je priai le chevalier de Clairville de vouloir bien tra-
vailler tout de bon aux lignes qui me semblaient fort
méchantes, tant le long du rivage de Picardie, où il n'y
avait qu'une traverse sèche, que du côlé du régiment
Royal-Normandie et Navarre. Comme j'avais pris la liberté
d'en informer Votre Majesté, je lui dis que c'était son
intention, et qu'il n'était pas temps de ménager sa bourse
quand il s'agissait du salut de l'armée et de l'honneur
de ses armes, et que je lui déclarais franchement que
j'aurais pris la liberté de l'en instruire, mais, parce que
j'étais persuadé qu'il n'en avait pas été le maître jusqu'à
présent, je ne l'en accusais pas; — que M. de Gadagne
trouverait bon tout ce qu'il ferait, et m'avait chargé de le
lui dire de sa part. Il me répondit que les lignes étaient
en bon état, et que la peur des principaux officiers gâtait
tout; qu'il s'étonnait que je me laissasse aller à la voix
publique, et qu'il était caution auprès de Votre Majesté de
toutes choses. Je lui répliquai à cela que je ne voyais
pas qu'il fût possible de maintenir notre première re-
doute si les ennemis avaient du canon, ainsi que je n'en
doutais plus; et que, comme elle couvrirait la partie la
plus faible de nos lignes et qu'elle nous conservait la
hauteur, il était d'une nécessité absolue de trouver un
expédient pour l'assurer, ou en la comblant de terre
 
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