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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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tivement certains points encore indécis, grâce aux nou-
veaux renseignements que j'ai recueillis auprès des Oulad-
Amokran et de plusieurs autres de leurs compalriotes.
Le rôle important des Oulad Amokran dans toutes les
affaires du pays, a été déjà suffisamment démontré, sans
qu'il soit nécessaire d'y revenir, et il explique assez par
lui-même le degré de confiance que nous accordons aux
informations qu'ils nous ont fournies.
Sur la foi de premiers renseignements incomplets,
plusieurs écrivains avaient assuré que l'insurrection ka-
bile de 1803 tenait à des causes purement locales, et non
pas aux influences d'une politique extérieure, ainsi que
l'avait annoncé le capitaine Sander-Rang, en basant son
opinion sur les bruits répandus à Alger même à celte
époque (1). On avait dit d'abord que les Kabiles étaient
poussés à la révolte par les Anglais, ce qui éiait exact,
puisque le chérit marocain, promoteur du mouvement,
l'avouait publiquement, comme nous le rapporterons
plus loin. Mais bienlôt se produisit un revirement d'opi-
nion, et on devine facilement d'où vint le bruit qui courut
à Alger, que la révolte était soudoyée par la France ; que
des sujeis français étaient dans les rangs des rebelles, et
que même un frère de Napoléon était à leur tête. Cette
absurdité trouva d'autant plus de crédit parmi les cré-
dules algériens, qu'ils avaient vu peu de temps auparavant,
dans leur rade, le prince Jérôme Napoléon à la tête d'une
division de nos vaisseaux qui venait réclamer les Français,
Italiens et Liguriens captifs (2).
(1) Sander-Rang, Tableau des Établissements français en Algérie.
(2) Berbrugger, Un Cherif habile en 1804.
tivement certains points encore indécis, grâce aux nou-
veaux renseignements que j'ai recueillis auprès des Oulad-
Amokran et de plusieurs autres de leurs compalriotes.
Le rôle important des Oulad Amokran dans toutes les
affaires du pays, a été déjà suffisamment démontré, sans
qu'il soit nécessaire d'y revenir, et il explique assez par
lui-même le degré de confiance que nous accordons aux
informations qu'ils nous ont fournies.
Sur la foi de premiers renseignements incomplets,
plusieurs écrivains avaient assuré que l'insurrection ka-
bile de 1803 tenait à des causes purement locales, et non
pas aux influences d'une politique extérieure, ainsi que
l'avait annoncé le capitaine Sander-Rang, en basant son
opinion sur les bruits répandus à Alger même à celte
époque (1). On avait dit d'abord que les Kabiles étaient
poussés à la révolte par les Anglais, ce qui éiait exact,
puisque le chérit marocain, promoteur du mouvement,
l'avouait publiquement, comme nous le rapporterons
plus loin. Mais bienlôt se produisit un revirement d'opi-
nion, et on devine facilement d'où vint le bruit qui courut
à Alger, que la révolte était soudoyée par la France ; que
des sujeis français étaient dans les rangs des rebelles, et
que même un frère de Napoléon était à leur tête. Cette
absurdité trouva d'autant plus de crédit parmi les cré-
dules algériens, qu'ils avaient vu peu de temps auparavant,
dans leur rade, le prince Jérôme Napoléon à la tête d'une
division de nos vaisseaux qui venait réclamer les Français,
Italiens et Liguriens captifs (2).
(1) Sander-Rang, Tableau des Établissements français en Algérie.
(2) Berbrugger, Un Cherif habile en 1804.