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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0223
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les conjurés, annonce que les Oulad-Attia sont venus
visiter le cherif le malin même, et qu'à la suite de cette
conférence, ils ont jugé prudent de le transporter chez
eux pour le soustraire à la colère du bey.

« Nous ne pouvons cependant retourner les mains vides,
dit Ben-Bar'rich aux troupes qui le suivent; ce serait
honteux de notre part; les Oulad-Attia ne sont qu'à deux
pas d'ici; allons-y, allons-y! » La colonne s'avance tou-
jours à travers un pays de plus en plus montueux et diffi-
cile, ne voyant jamais arriver le terme de sa course bien
que son guide ne cesse de lui répéter : « nous allons y
être; venez, nous y sommes! » Enfin, lorsqu'elle est
bien engagée dans un passage dangereux, choisi d'avance
pour théâtre du guet-à-pens; les Kabiles sortent en armes
de tous côtés comme d'une fourmilière, en poussant des
hurlements frénétiques, et tirent à coups sûrs en choi-
sissant leurs victimes. Ces vallons, tout à l'heure calmes
et solitaires, retentissent d'un horrible tumulte; le sang
rougit l'herbe et les rochers, les feuilles et les branches
des taillis sont lacérées par les balles, arrachées par les
doigts crispés des mourants, ou écrasées sous le poids
des chevaux qui s'abattent. Au milieu de la fusillade,
Ben-Bar'rich est tué l'un des premiers : cet être, digne de
réprobation, trouva ainsi son châtiment sur le théâtre
même de sa trahison.

Les montagnards qui, naturellement, cherchent à se
disculper de cet acte de félonie, m'ont raconté ce pre-
mier épisode de la défaite des Turcs de la manière sui-
vante : « Les troupes du bey rencontrèrent aux Oulad-
Aouat une femme Kabile à laquelle ils tranchèrent la tête,
parce qu'elle avait blasphémé contre eux en les voyant
 
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